Par BBC

-A Kinshasa, dans le pays voisin de la RDC, les explosions de Brazzaville ont également causé des dégâts et des scènes de panique.
Toute la matinée, les habitants de Kinshasa ont continué à entendre les détonations se succéder à Brazzaville et à voir la fumée s’élever au-dessus de l’autre rive du fleuve Congo.
Les deux capitales ne sont séparées que par environ quatre kilomètrs d’eaux fluviales et le dépôt de munitions militaires se trouve à proximité de la rive brazzavilloise.
Les bâtiments situés au centre et à l’est de Kinshasa ont donc reçu l’onde de choc de plein fouet et de nombreuses vitres ont volé en éclat tandis que les plafonds et les cloisons se déplaçaient.
Dès la première détonation, les Kinois se sont mis à courir à la recherche d’un abri, tandis que la Garde républicaine envoyait des renforts et des blindés sur les rives du fleuve, notamment à proximité du palais présidentiel.
Les autorités de République démocratique du Congo ont été les plus rapides à rassurer la population.
Le ministre de l’intérieur Adolphe Lumnau a assuré à la BBC que l’explosion était accidentelle et qu’aucune attaque n’avait été signalée à Brazzaville.
L’ambassade de France a rapidement fait suivre la même information à ses ressortissants en RDC par SMS.
La télévision de Kinshasa a également diffusé un flash pour expliquer que la ville était hors de danger et que les habitants pouvaient circuler normalement.
La sécurisation des dépôts de munition est également un souci en République démocratique du Congo, où l’armée a demandé l’assistance de l’Union européenne et des Pays-Bas l’année dernière pour construire des entreprôts plus sûrs sur la principale base militaire de Kinshasa.
Une attaque contre la résidence du président Joseph Kabila et contre ce dépôt d’armes en février 2011 avait justement été attribué à des rebelles basés de l’autre côté du fleuve, au Congo Brazzaville.