Par Jean Moanda
Après la (défaite) électorale de Jean-Pierre Bemba et le désarmement forcé de sa nombreuse garde au terme d’affrontements sanglants dans la ville de Kinshasa a, les militaires des FARDC originaires de la province de l’Équateur ont été mis dans le collimateur du régime Kabila. Que d’arrestations, d’enlèvements, et de tueries, n’a-t-on pas enregistrés ? Il ne fait pas bon d’afficher ses origines équatoriennes, surtout ses sympathies avec Jean-Pierre Bemba par le temps qui court. Le régime Kabila qui a toujours craint une attaque des ex-éléments FAZ refugies au Congo-Brazza, majoritairement originaires de l’Équateur, avait tenté de désamorcer cette menace supposée ou réelle en invitant ces éléments à revenir au pays et à réintégrer les FARD. On ne connaît pas le sort de ceux qui. Par centaines, avaient répondu à l’appel. Au Congo, ne s’émeut pas des disparitions, comme les shegués envoyés mourir loin de Kinshasa, à Kanyama-Kasese ! Les évènements de Dongo ne devraient surprendre. Il s’agit simplement de la réaction d’une communauté aux brimades, à l’exclusion, et même à une certaine menace d’extermination. C’est le retour de la manivelle. Comment Kabila et ses hommes vont-ils gérer cette situation ? Apparemment l’option militaire a déjà été choisie. Mais les FARDC sont-elles moralement, et mentalement prêtes à cette bataille ? La question mérite d’être posée au regard surtout du climat de grande méfiance qui risque de paralyser les FARDC. En effet, les éléments des FARDC originaires de l’Équateur et ceux des provinces supposées sympathisantes feront certainement l’objet de méfiance et d’exclusion, avec comme conséquence des frustrations qui risqueront de créer des graves tensions au sein de l’armée. Comme quoi, le clivage Est/Ouest a encore des beau