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Actes de désespoir chez les enfants réfugiés sur l’île de Nauru

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Les pédiatres s’inquiètent du déclin de la santé des mineurs interceptés par l’Australie et retenus sur l’île.

Par Isabelle Dellerba Publié aujourd’hui à 10h55, mis à jour à 15h07

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Quel est ce mal qui ronge les enfants de réfugiés et de demandeurs d’asile relégués depuis cinq ans par l’Australie sur l’Etat insulaire de Nauru, dans le Pacifique ? Ces derniers mois, ils sont de plus en plus nombreux à souffrir de dépression, à se blesser volontairement, à tenter de suicider ou à présenter les symptômes du syndrome de résignation, une maladie psychologique rare et potentiellement fatale.

La situation est à ce point alarmante que des dizaines d’organisations et de plus en plus d’élus australiens appellent le premier ministre, Scott Morrison, à évacuer les mineurs et leurs familles de l’île. Samedi 27 octobre, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Sydney et Melbourne pour défendre la cause des réfugiés.

Certains sont là-bas depuis l’été 2013, quand Canberra a durci sa politique migratoire pour sous-traiter les demandeurs d’asile interceptés en mer à des pays tiers, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru. Ils ne seront jamais autorisés à s’installer en Australie. Si cette politique a permis d’arrêter l’afflux de bateaux clandestins, elle a laissé dans les limbes quelque 3 000 demandeurs d’asile dont 626 sont encore sur l’île de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée) et près de 650 sur celle de Nauru, la seule à accepter les enfants. Parmi eux, 83 % ont obtenu le statut de réfugiés mais la plupart désespèrent de trouver un pays qui les accueille définitivement.

Lire aussi L’Australie ferme la controversée prison de réfugiés de l’Île Christmas

« Je ne m’attendais pas à ce que leur santé physique et psychologique soit si mauvaise ni à ce qu’elle se détériore aussi rapidement », explique Beth O’Connor, psychiatre de Médecins sans frontières qui a passé neuf mois sur l’île avant que le 5 octobre, l’organisation ne soit brusquement expulsée par Nauru.

Onde de choc

Mme O’Connor s’inquiète en particulier pour les enfants, dont un « nombre significatif » souffre du syndrome de résignation. « Ils ne quittent plus leur lit, cessent de s’alimenter, de boire suffisamment, ne parlent plus, ne se lèvent plus pour leur toilette », décrit Beth O’Connor. Dans les cas les plus graves, ils sombrent dans un état comateux et doivent être nourris par voie intraveineuse. Au total, selon l’organisation australienne Asylum Seeker Resource Centre (ASRC), la moitié des enfants réfugiés sur l’île aurait besoin d’une prise en charge médicale urgente.

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