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Affaire des faux médicaments au Bénin: peines confirmées en appel

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Par
RFI

Publié le 22-11-2018
Modifié le 22-11-2018 à 11:09

Au Bénin, cinq dirigeants d’entreprises grossistes de distribution de produits pharmaceutiques vont rester en prison. Ils avaient fait appel de leur condamnation du 13 mars 2018 à quatre ans de prison pour complicité d’exercice illégale en pharmacie. Ce mercredi, à Cotonou, la cour d’appel a rendu dans la soirée son arrêt et les condamne à 48 mois d’emprisonnement, dont 18 ferme. Ils devront en outre payer chacun 10 millions de francs CFA d’amende et s’acquitter solidairement de 100 millions à titre de dommages et intérêts.

Quarante-huit mois d’emprisonnement, dont 18 ferme pour les cinq patrons, leaders dans la distribution des produits pharmaceutiques au Bénin. Ils retournent en prison pour complicité d’exercice illégale en pharmacie et complicité de grossiste répartiteur. La faute : avoir eu comme fournisseur New Cesamex, laboratoire abondamment cité dans l’affaire dite des médicaments falsifiés et à qui l’Etat a retiré l’agrément.

Aucun des avocats de la défense n’attendait une telle décision. Me Max d’Almeida est très amer : « C’est plutôt une déception. Nous avons prouvé qu’aucune des infractions retenues contre nos clients n’était avérée, mais la cour a tranché. Nos clients retournent donc en prison. C’est une hérésie ».

L’arrêt passe très mal auprès des autres avocats-conseils. Chacun a un commentaire et ressort ses arguments techniques. Hors micro, l’un d’entre eux relève qu’on a confondu l’entreprise et le directeur et veut comprendre pourquoi on inflige la même peine à tout le monde.

Pour Me Samiou Dine Moustapha, l’affaire ne s’arrêtera pas là : « On veut condamner pour condamner. Jamais nous ne nous arrêterons à ce niveau-là. C’est une obligation pour nous d’aller jusqu’au bout du combat ».

Tous annoncent un pourvoi devant la Cour suprême dès ce jeudi. La stupeur et l’émoi ont prévalu à la fin de l’audience. Proches et avocats sont restés de longues minutes avec les prévenus. On a entendu le jeune Français, directeur de Promo-Pharma murmurer dans sa chaise roulante « ça ira, ça ira… »

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