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-Envoyé à Bruxelles depuis quelques semaines, l’ancien ami de Jean-Pierre Bemba trimballe une cagnotte avec laquelle ils soudoient des journalistes européens en faveur de son nouveau mentor. La même stratégie est de rigueur à Lubumbashi où des journalistes kinois ont été, mobilisés pour la même cause tandis qu’à Kinshasa un autre dispositif opère pour le même objectif : embrouiller la situation pour éviter que l’affaire n’arrive dans le fond.
Dans le coaching dont il bénéficie pour sa confrontation avec la justice, Moïse Katumbi ne lésine sur aucun moyen ni aucun aspect de la bataille. Autant il se fait entourer d’une foule qui agite des téléphones portables pour filmer la moindre incartade des forces de l’ordre comme à l’époque du printemps arabe en Tunisie, autant il garde le pied sur la pédale de la médiatisation de ses moindres faits et gestes.
A Kinshasa, nous avons appris qu’un groupe de politiciens a été mobilisé et envoyé à Lubumbashi d’où ils font des déclarations pour inonder l’espace médiatique. Dans la même logique, des journalistes ont été recrutés à Kinshasa pour aller suivre les péripéties de ses auditions qui se déroulent pourtant à huis clos au parquet de Lubumbashi. Un autre groupe se trouve en alerte à Kinshasa pour relayer ces péripéties, plus particulièrement dans les réseaux sociaux.
Ici à Bruxelles, les médias sont aussi mobilisés pour la même cause. Le coordonnateur de cette action médiatique n’est autre que Olivier Kamitatu. On le voit régulièrement dans des restaurants et des résidences privés entouré des journalistes belges. Même des journalistes français font des crochets sur Bruxelles où ils rencontrent Kamitatu qui leur remet, sinon des articles déjà écrits, au moins des orientations sur ce qu’ils doivent écrire, cela, bien entendu, moyen des espèces sonnantes et trébuchantes. Nous avons observé, par exemple, une fréquentation assez suivie de la journaliste de La Libre Belgique, Marie France Cros, soit directement par elle-même, soit par la canal d’un émissaire.
Comme dans les autres compartiments de son dispositif de croisade, notamment le volet judiciaire où il a recruté un avocat casse-pied, Eric Dupond-Moretti, le choix porté sur Olivier Kamitatu n’est pas fortuit. En effet, économiste de formation et inspecteur des finances formés dans les années 90’ par la Banque Mondiale, Olivier Kamitatu dirigeait une agence de sondage, BERCI, tout en gérant une revue, Zaïre Magasine, avec son ami Jean-Pierre Bemba. La revue fonctionnait dans les installations de l’ex Scibe Zaïre, là où se trouve aujourd’hui le siège de la société de téléphonie cellulaire Standard Telecom sur le Boulevard du 30 juin.
C’est donc un homme averti, et jouissant des entrées dans la presse occidentale que Katumbi a choisi pour tenir le front médiatique. L’on comprend, dès lors, le mouvement à sens unique de toutes les productions médiatiques en faveur de Moïse Katumbi alors que l’affaire est déjà en justice, surtout à un niveau pré-juridictionnel où le dossier demeure encore confidentiel. Katumbi joue sur la stratégie de pression médiatique sur les magistrats qui, de leur côté, sont limité par leur devoir de silence et ne peuvent, donc, pas répliquer aux assauts contre eux.
La question qui se pose est de savoir jusqu’où Moïse Katumbi ira dans sa croisade médiatique. Trop de communication tuent la communication, dit-on. A ce niveau déjà, cet acharnement médiatique ne fait que conforter la thèse de l’agitation suspecte de Katumbi dont le but inavoué est de retarder le plus longtemps possible l’examen en profondeur des griefs mis à sa charge.
Dossier à suivre
(Avec Congo Virtuel)