Affaire Khashoggi : Macron ne veut pas remettre en cause les ventes d’armes à Riyadby Don Kayembe26/10/2018 Listen to this article Le président de la République Emmanuel Macron a estimé, vendredi 26 octobre, que « c’est pure démagogie que de dire d’arrêter les ventes d’armes » à Riyad en réponse à l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Les ventes d’armes n’ont « rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », s’est récrié le chef de l’Etat lors d’un déplacement à Bratislava, en Slovaquie, avant de plaider, en cas de sanctions, pour « une réponse européenne, dans tous les domaines » mais « une fois les faits établis ». « Je suis très admiratif envers ceux qui, avant de savoir, disent “on ne vendra plus d’armes”. Ils en vendent déjà parfois plus que la France à travers les joint-ventures qu’ils ont », a lancé le président, alors que l’Allemagne a appelé les Européens à cesser leurs ventes d’armes à l’Arabie saoudite. Lire aussi : La France évoque des sanctions contre l’Arabie saoudite « Prendre des sanctions individuelles » « Et quel est le rapport entre les ventes d’armes et M. Khashoggi ? Je comprends le lien avec le Yémen, mais il n’y en a aucun avec M. Khashoggi ! Si on veut prendre des sanctions, il faut en prendre dans tous les domaines. Il faut dans ce cas arrêter de vendre des véhicules », a poursuivi avec agacement Emmanuel Macron, interrogé par la presse. Le président de la République a déclaré pencher pour « prendre des sanctions individuelles » contre les responsables de l’assassinat du journaliste, qu’il « condamne avec fermeté ». « J’attends que les faits soient établis clairement et surtout les responsables et les commanditaires, pour en tirer les conséquences et les sanctions », qui doivent être « claires, cohérentes » et « avec une réponse européenne ». Lire aussi : Affaire Khashoggi : le parquet turc demande l’extradition de 18 suspects saoudiens L’Arabie saoudite est l’un des principaux clients de la France en matière d’armement. Paris a ainsi livré pour 1,38 milliard d’euros d’armements à Riyad en 2017, sur un total de 6,7 milliards d’euros, faisant du royaume saoudien le deuxième plus gros client de l’Hexagone dans ce secteur l’an passé, après l’Egypte. L’origine de l’article >> Tags:A la UneMonde