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-Notre correspondant à Kinshasa, Poly Muzalia, fait le point sur le dialogue lancé depuis une semaine en République démocratique du Congo.
Le consensus semble se dessiner sur la nécessité de refondre totalement le fichier électoral de la RDC, mais le blocage demeure, en ce qui concerne d’autres questions de l’agenda du dialogue politique.
A ce forum prennent part 280 représentants de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile.
Ils essaient de trouver des solutions à l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral, à trois mois de la fin du second mandat du président Joseph Kabila.
Après un lancement timide des travaux, les participants ont tenté de connaître les raisons pour lesquelles l’élection présidentielle prévue à la fin de l’année risque de ne pas pouvoir se tenir à cette échéance.
Devant les délégués, le président de la commission électorale a fait un état des lieux de la situation.
Il a invoqué les contraintes d’ordre financier surtout et a souligné qu’il n’était pas possible d’organiser des élections crédibles sans un fichier électoral acceptable pour toutes les parties.
A ce stade, trois possibilités ont été listées : utiliser le fichier électoral de 2011, qui est largement contesté par la classe politique congolaise, faire une révision partielle de ce fichier ou alors une refonte totale, ce qui pourrait durer jusqu’en juillet 2017, d’après les prévisions de la commission électorale.
C’est vers cette dernière option que le consensus semble se dégager.
La question de savoir quel scrutin organiser en premier a également été posée.
La majorité souhaite commencer par les élections locales pour finir par la présidentielle et les législatives.
L’opposition, elle, propose le contraire : commencer par le scrutin présidentiel et les législatives, pour finir par les locales.
Les uns et les autres campent sur leurs positions.
Mais une troisième voie pourrait se dégager, selon un délégué de la société civile, qui propose l’idée d’organiser tous les scrutins le même jour.
Le report des élections prévues à la fin de cette année semble inéluctable.
Des participants ont posé la question de savoir comment le pays sera dirigé lorsque les mandats des élus actuels arriveront à terme, en novembre prochain.
La feuille de route du dialogue prévoit la signature d’un “accord politique” à la fin du forum.
A mi-parcours du dialogue devant durer deux semaines, la majorité plaide pour une transition gérée de manière consensuelle avec l’opposition et la société civile.
La question cruciale de savoir quel rôle compte jouer le président sortant Joseph Kabila dans cette éventuelle transition a été posée.
Ses partisans souhaitent le voir rester en poste jusqu’à l’élection de son successeur.
Mais les partis d’opposition représentés au forum souhaitent voir le président Kabila céder son fauteuil au président du Sénat, Léon Kengo.
Il n’est pas exclu que, dans les tout prochains jours, les deux parties puissent s’entendre sur l’une ou l’autre des formules.
Pour rappel, les leaders de l’opposition ont boycotté le dialogue politique, à l’exception de Vital Kamerhe.
Les absences d’Etienne Tshisekedi, de Moïse Katumbi et de Jean-Pierre Bemba (emprisonné à La Haye) constituent l’une des faiblesses de ce dialogue.
Il s’agit de trois leaders politiques majeurs, qui ont choisi de ne pas participer au forum.
L’aile dure de l’opposition constituée par ce trio estime que le dialogue ne fera que légitimer un troisième mandat du président Joseph Kabila.
Cette opposition radicale envisage déjà des actions dites d’envergure, pour exiger le départ de M. Kabila et l’organisation de la présidentielle en novembre prochain, comme le prévoit la Constitution.
Sa décision laisse présager une fin d’année mouvementée en République démocratique du Congo.
BBC