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RFI
Ce jeudi, c’était le deuxième et dernier jour de comparution de l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso dans le cadre du procès des ex-putschistes : maître Mamadou Traoré est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures.
Pendant le coup d’Etat de septembre 2015 contre le gouvernement de la transition, il été aperçu par plusieurs témoins au camp de l’ex-régiment de sécurité présidentielle durant la nuit. Pour le parquet, l’ex-bâtonnier jouait le rôle de conseiller juridique du présumé commanditaire du coup d’Etat, le général Gilbert Diendéré, alors chef d’état-major particulier et homme de confiance du président de l’époque Blaise Compaoré.
Mais pour les avocats de la défense, leur client était présent au camp à la suite d’une mission du président en exercice de la Cédéao au moment des faits. En effet, les avocats de l’ex-bâtonnier, parmi lesquels ses homologues du Niger et du Cameroun, soulignent que maître Mamadou Traoré était bien au camp de l’ex-régiment de sécurité présidentielle pour porter le message du président sénégalais Macky Sall au général Gilbert Diendéré. Selon les avocats de l’ex-bâtonnier, il y a des contradictions entre les différentes plages horaires durant lesquelles leur client aurait été aperçu au camp des auteurs de l’enlèvement des autorités de la transition. « Les soupçons ne constituent pas des preuves » tranche maitre Moussa Coulibaly.
Mais pour le parquet, il est clair qu’à travers ses actes, l’ex-bâtonnier a aidé et assisté le général Gilbert Diendéré, notamment par sa présence dans la délégation des auteurs présumés du coup d’Etat au cours de la rencontre avec les émissaires de la Cédéao. « Nous ne voulons accabler personne. Ce sont des faits », martèle le parquet militaire, qui maintient que maitre Mamadou Traoré était le « conseiller juridique » du général Gilbert Diendéré.
Il y a eu des échanges houleux entre certains avocats des parties civiles et leur confrère de la défense. Les premiers ayant accusé la défense de tenter de soustraire l’ex-bâtonnier du dossier au nom de la confraternité. Toute chose qui n’a pas été du gout des conseils de Mamadou Traoré.