Source: La Prosperite
Avec la fièvre du cinquantenaire, Kinshasa tout comme l’intérieur du pays, c’est l’engouement.
Cela rappelle, à travers le monde, l’entrée en l’an 2000. Questions. Qu’arrivera-t-il donc après les festivités du 30 juin ? Cette date serait-elle une fin en soi ou une apogée ? Si les réponses ne sont pas affirmatives, mieux vaudrait que l’on parle du futur proche, notamment avec l’organisation des élections. Car, le temps ne s’arrêtera pas du tout, comme, d’ailleurs, le 30 juin 1960. Cependant, d’aucuns pourront sursauter comme ce fut, naguère, du passage de onze à 26 provinces. Par conséquent, c’est maintenant le moment de parler de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). La loi sur celle-ci, après avoir suscité des controverses, pourrait encore revenir au Parlement en seconde lecture, si jamais le Président de la République voudrait qu’on n’extirpe le vice avec l’exclusion de la société civile.
Pourtant, il y a urgence car, la surannée de CEI de Muholungu Malu Malu a perdu de sa saveur. Comme quiconque a pu le remarquer, même si Oswald Wanza Lugendo s’est tu, la confusion que sème la satanée de CEI sur les cartes d’électeurs, n’en est pas moins préjudiciable. Alors que dans le Bas-Congo l’on demande la prolongation du temps de révision du fichier électoral, personne n’est en mesure de dire à quand le tour de Kinshasa. Par ailleurs, sur les 600 millions de dollars nécessaires pour l’organisation des élections, l’on peut savoir ce qui a été disponibilisé pour la révision du fichier électoral.
Mais, personne ne sait qui va donner le reste et combien reste-t-il sur ce qui a été utilisé. Tous ces paramètres poussent certains observateurs tatillons à dire que l’opacité règne dans l’organisation du processus électoral. Sinon, pourquoi l’absence d’un programme ou d’une feuille de route ? Serait-il une façon de tourner la nation en bourrique ? Or, ce couac empêche les leaders politiques de recharger leurs batteries pour se lancer dans la course. D’où la question de savoir si cette période festive permettra aux dirigeants de ménager la monture électorale.Ce sera une avancée significative.
Par ailleurs, ce n’est pas en vain que les « Tshisekedistes » et le « Gouvernement fantôme » de Clément Kanku fourbissent leurs armes. Les combattants de l’UDPS que l’on croyait prostrés, sont plus que mobilisés en voyant leur Président national, Etienne Tshisekedi revigoré. Parallèlement, même si cela ne se dit pas, au sein de l’AMP, une rivalité sournoise couve. Et ce, parce que nous sommes à l’orée de l’année de tous les enjeux électoraux. Les assises du CLP étant enracinées, personne n’est en mesure de dire si Endundo, Bahati, Kamitatu et Mbusa sont capables de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Quoi qu’on dise, compte tenu des tiraillements internes, quelqu’un d’autre ne pourrait dire qu’il ne s’agit pas d’un attelage disparate.