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-Perçue jusqu’il y a encore peu comme le nouvel eldorado de la jeunesse congolaise en quête du bien-être, loin de la mère-patrie, et cotée comme une des destinations de rêve des Congolais en délicatesse de santé ou versés dans les affaires, l’Inde commence à donner des cauchemars à nos compatriotes. En effet, les nouvelles en provenance de ce pays du Sud-Est Asiatique font état d’une véritable chasse à l’homme à laquelle est désormais soumise la diaspora congolaise, surtout celle qui se recrute parmi les étudiants.
Diabolisés déjà dans plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, les immigrés congolais croyaient être épargnés par le virus de la «Congolophobie» dans cette partie du monde. Hélas, ils sont rattrapés aujourd’hui par l’étiquette de « Ngulu », parfois leur colle injustement, même lorsqu’ils remplissent les conditions d’un séjour régulier à l’étranger. L’image du Congolais clandestin a tellement fait le tour de la planète que les autres ne voient en lui que le clandestin, le menteur, le truand, le mendiant, le profiteur, le miséreux, l’escroc, l’incivique, le jouisseur, le paresseux.
Les situations rocambolesques que vivent les étudiants congolais dans plusieurs villes du pays de Ghandi étonnent et révoltent plus d’un observateur. Il est scandaleux d’apprendre que nos compatriotes sont systématiquement transformés en « accusés » dès qu’ils cherchent la protection de la police pour des cas de menaces, d’insultes, d’agressions physiques, de vols, de viols et autres atteintes à leur liberté de la part des citoyens indiens ou ceux d’autres nationalités, parfois sur des sites universitaires.
Diplomates sans voix et sans moyens
En principe, tout citoyen étranger en difficulté en territoire étranger compte d’abord et avant tout sur la protection de son Ambassade, de son Consulat ou de ceux des pays amis chargés de représenter son pays auprès de celui d’accueil. Bien que disposant d’une chancellerie en Inde, le Congo démocratique se montre, jusque-là, incapable de voler au secours de ses citoyens présentement placés dans des situations d’insécurité en Inde.
Les diplomates congolais installés dans ce pays demeurent totalement aphones depuis qu’a démarré la chasse à leurs compatriotes. Les membres de la communauté congolaises imputent le mutisme des fonctionnaires de leur mission diplomatique au fait qu’ils vivent eux-mêmes dans une précarité financière et logistique permanente. Sans moyens financiers et logistiques, ils ont du mal à faire le monitoring des faits et méfaits touchant des Congolais résidant dans les différentes villes indiennes et de leur porter éventuellement secours. Arriver sur les lieux où sont signalés les injustices dont sont victimes des membres de la communauté congolaise à New Delhi ou ailleurs est déjà un problème. Défendre un Congolais arrêté par la police ou jeté en prison en est un autre. Bref, dans l’impossibilité de faire quelque chose, on croise les bras.
Ensuite, les rapports de force entre l’Inde et la RDC sont tels qu’ils préfèrent fermer les yeux sur le calvaire de leurs compatriotes plutôt que d’élever une protestation et provoquer un incident diplomatique à l’issue incertaine. L’aveu d’impuissance étant là, la diaspora congolaise se trouve à la merci de ses tortionnaires.
Regards tournés vers Kinshasa
Face à l’aveu d’impuissance de ceux qui devaient les défendre en terre indienne, les compatriotes victimes des tracasseries policières et autres ont les regards tournés vers Kinshasa. Dans leur détresse, ils attendent un signal du gouvernement, à travers le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, pour l’amorce d’actions de protestation devant aboutir à l’amélioration de leurs conditions de sécurité individuelle et collective ainsi qu’au respect de leurs droits.
Ils sont impatients de savoir si Kinshasa est au courant de leurs misères et si des contacts diplomatiques utiles ont été pris à cet effet ou en voie de l’être avec les autorités indiennes.
Un certain pessimisme a tendance à gagner les esprits, au vu du silence et de l’immobilisme de la diplomatie congolaise face aux traitements inhumains et dégradants que subissent les immigrés congolais à travers le monde. Pour ne prendre que le cas de la Libye, où plusieurs pays avaient organisé des ponts aériens pour évacuer leurs citoyens en danger de mort l’année dernière, la communauté congolaise, abandonnée à elle-même, était la dernière à quitter ce pays.
Kimp
La honte. Nous avons besoin d’un Président car jusque là nous n’ en avons pas. Nous avons seulement un en carton. Un de nom. Il aurait fallu que tous les citoyens indiens rentrent eux aussi chez eux. On a pas vraiment besoin des indiens en RDC. La Joseph Kabila. Le président congolais n’a jamais été congolais. Voilà la cause.
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