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-Le dialogue inclusif n’est pas encore enterré comme certains pouvaient le penser. Des tractations se poursuivent en ce moment en Belgique entre les émissaires du chef de l’Etat et ceux du Lider Maximo de l’Udps, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Il s’agit donc de concertations indirectes entre les deux camps. Celui qui les annonce de Bruxelles hier n’est pas n’importe qui.
C’est Félix Tshisekedi Tshilombo, Secrétaire national aux Relations extérieures du parti et fils du chef charismatique de l’Udps.
L’émissaire du Lider Maximo est optimiste sur l’issue heureuse de ces contacts indirects avec les Envoyés spéciaux de Joseph Kabila et les délégués de son parti. Il nuance toutefois en relevant qu’il y a encore une grosse divergence qui n’a pas encore été élaguée.
C’est le point chaud concernant la médiation de ce forum. L’Udps ne jure que sur une médiation internationale conformément aux prescrits de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Alors que pour le camp présidentiel, l’argumentaire est que les Congolais sont suffisamment mûrs pour se parler directement, sans un intermédiaire international.
Comme on le voit, ces deux positions sont inconciliables entre ces deux camps qui sont d’accord pour la tenue d’un dialogue, le fond avec les matières, mais c’est sur la forme que les Romains s’empoignent : la médiation. S’ils ne se mettent pas d’accord, les chances de la tenue de ce dialogue seront compromises.
UNE ASSISE SOCIOLOGIQUE INCONTESTABLE
« Un tel forum n’aura de légitimité suffisante qu’avec la participation d’un poids lourd comme Tshisekedi Wa Mulumba avec son assise sociologique incontestable », soutiennent les inconditionnels de l’UDPS. Mais hier même, le cabinet du Coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a réagi, par son directeur de cabinet, sur cette conditionnalité de l’Udps.
Pour cette structure officielle, nulle part l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ne parle de médiation internationale pour un dialogue comme un engagement du Gouvernement congolais. Mais, l’on croit savoir que c’est plutôt dans les deux Résolutions du Conseil de sécurité qui portent mise en œuvre de l’Accord-cadre, les Résolutions 2098 et 2211.
LECTURES TRANCHEES DE L’ACCORD-CADRE
Ce sont ces Résolutions qui donnent mandat au Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu d’assurer le suivi du processus électoral. Il n’y a rien sur la médiation internationale pour un dialogue, relève-t-on au MNS, la structure chargée de l’application de l’Accord-cadre.
Malgré ces lectures tranchées de l’Accord-cadre, les deux camps, c’est-à-dire l’Udps et la majorité présidentielle sont contraints de trouver une porte de sortie sur la question de la médiation qui les divise, avant de se séparer à Bruxelles.
Ce n’est qu’à ce prix que cette rencontre aura un sens plutôt que de livrer aux Congolais un piteux spectacle de queue de poisson sur une divergence d’approche, alors que, comme on le sait, ils sont d’accord sur l’essentiel.
Si tel n’était pas le cas, ils ne se seraient jamais rencontrés. A la différence des autres partis de l’Opposition comme le Mlc, l’Unc …, etc. Ceux-ci sont farouchement opposés à un dialogue avec Joseph Kabila, préférant à la place un autre cadre MP-CENI-Opposition, oubliant peut-être qu’ils ne peuvent traiter là que des questions d’ordre technique là où les attentes des populations sont purement politiques.
POSITIONS DES DEUX CAMPS DIAMETRALEMENT OPPOSEES
Qu’en est-il alors des Médiateurs internationaux dans des crises politiques en RDC ? Ce vocable est arrivé dans le lexique congolais dans la transition du Maréchal Mobutu de 1990 à 1997. Il y a eu d’épisodiques tractations entre le camp présidentiel, conduit par le Maréchal Mobutu lui-même et l’Opposition avec son chef de file de l’époque, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le Lider Maximo de l’Udps.
Comme très souvent, les positions des deux camps sont restées diamétralement opposées. Il fallait donc recourir aux Médiateurs internationaux. C’est ainsi qu’on a vu débarquer les Lakdar Brahimi, Emile Zinsu, Abdoulaye Wade, Moustapha Niasse,… malgré cette intervention de la flopée de Médiateurs internationaux, la crise a persisté jusqu’à un certain 17 mai 1997, jour où l’AFDL a chassé le Maréchal Mobutu par les armes.
Laurent-Désiré Kabila, qui accède au pouvoir dans les conditions que l’on connait, ne voit la paix que le temps d’une rose. En 1998, le Rwanda et l’Ouganda agressent la RDC, occupent une partie du pays et créent des rébellions de pacotille à leur solde.
En 1999, sous l’égide de l’Onu tous les belligérants signent un Accord de paix à Lusaka en Zambie, dénommé « Accord de paix de Lusaka ». Le Médiateur, c’est bien le Président zambien de l’époque, Frederic Chiluba. La RDC commence une nouvelle ère des Médiateurs internationaux.
A la manœuvre, Nelson Mandela dit « Madiba », Chiluba, Chissano, Tabo Mbeki, Ket Masire… A chaque rendez-vous crucial, la Communauté internationale est omniprésente, du début à la fin. Par exemple pour la bonne fin de la période de transition 1+4 de 2003 à 2006, la Communauté internationale assure une sorte de surveillance du fonctionnement des institutions par le biais du CIAT, le Comité international pour l’accompagnement de la transition.
KANDOLO M.( Forum des As)