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Crash manqué de Dakar : la version des faits du commandant

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PlanespottersNet_211583-Soucieux de tirer les choses au clair, le pilote a tenu à faire une mise au point.                                                                                     L’opinion se rappellera, cela étant encore frais en mémoire, que l’avion qui transportait certaines autorités du pays, revenant de Dakar au Sénégal et venait de se clôturer les assises du XVème sommet de la Francophonie, avait connu des difficultés techniques qui l’avaient obligé à rebrousser chemin.
La nouvelle avait fait la une de plusieurs journaux du pays, et particulièrement de la ville de Kinshasa. Certains ont imprimé une connotation dramatique à l’événement au risque de jeter un discrédit sur cet aéronef. Soucieux de tirer les choses au clair, le pilote a tenu à faire la mise au point ci-dessous.

Communiqué de presse sur un prétendu crash raté de l’avion GIV du Gouvernement

Suite aux différent rumeurs relayées par la presse sur un supposé crash raté de l’avion du Gouvernement lors de son vol de retour en provenance de Dakar, ramenant les officielles congolais le Commandant de l’appareil s’est vu dans la nécessité de porter à l’attention du public la vérité des faits

L’avion du Gouvernement immatriculé 9QC-GC est de type Gulfream IV(GV) de fabrication américaine. Acquis aux Etats Unis en 2013, après évaluations techniques rigoureuses par des équipes américaine et sud-africaine: il est soumis aux contrôles techniques réguliers le dernier en date est son entretien complet effectué à New York, aux Etats-Unis en juin 2014.

Il sied donc de relever qu’il est techniquement au point. Ce qui, par ailleurs, justifie qu’il peut voler dans le ciel de tous les pays du monde.

En date du lundi 1er décembre 2014, 20 minutes après le décollage de l’aéroport de Dakar, pour regagner Kinshasa, avec des officiels congolais, une partie du hublot extérieur droit position 5 a cédé. Il faut noter que le système étant double, le hublot intérieur est resté en place.

Conformément aux procédures adéquates et prévues par le constructeur de l’avion, nous avons quitté l’altitude de 41.000 pieds en descente contrôlée vers 35.000, pieds, comme le prévoit ledit constructeur dans son manuel des procédures QRH AFM3 – 2520 et en accord avec le contrôleur de Dakar, nous avons volontairement réduit d’altitude, en vue de poursuivre normalement le vol. Cependant, au regard de l’état d’esprit de quelques passagers, et le temps de vol restant pour regagné Kinshasa étant de 4 heures et 30 minutes, nous avons résolu de ramener l’avion à Dakar et avons par l’initiative, en notre qualité de Commandant de bord d’informer les passagers de notre décision ce qui fut fait, et 30 minutes après, l’avion avait atterri normalement.

Il est donc inexact d’avancer que ; l’avion avait perdu vertigineusement d’altitude, la descente s’est faite de manière contrôlée et voulue.

L’air extérieur entrait dans l’avion. Ceci n’est pas vrai. Un avion de ce type étant pressurisé, en cas de défaillance complète d’un hublot, c’est plutôt l’air comprimé de l’intérieur qui s’échappe, les masques d’oxygène tombent automatiquement car à une telle altitude, l’être humain ne peut respirer et les passagers pouvaient être aspirés vers l’extérieur.

L’atterrissage s’est fait de manière fracassante. Ce qui est complètement erroné En effet, l’avion a atterri de manière normale et nous n’avons pas eu besoin d’une assistance au sol pour ce faire.

Pour preuve, les enregistreurs de vol contiennent les échanges entre l’équipage et la tour de contrôle de Dakar. Lesquelles n’ont pas nullement part d’une situation pour d’urgence ou catastrophique qui aurait justifié le retour de l’appareil.

Il est donc factice de désorienter l’opinion publique sur un prétendu crash qui aurait été évité.

Fait à Kinshasa, le 06 décembre 2014

Bob Jansens
Commandant
Licence congolaise 564/F
Licence américaine 2565075

L’Observateur

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