Danse : l’essaim de Christos Papadopoulosby Don Kayembe05/11/2018 Listen to this article Un clic et des dizaines de Christos Papadopoulos surgissent sur l’écran. Un seul est danseur et chorégraphe. « J’ai un nom tellement banal en Grèce que c’est presque une blague, glisse ce trentenaire souriant. Chez nous, au lieu de dire : “Il était une fois un homme”, on dit : “Il était une fois un Papadopoulos”. » Et donc, trois ans seulement après la création de sa compagnie Leon & the Wolf, basée à Athènes, avec trois pièces à son tableau d’honneur, ce Papadopoulos-là se hisse pour la seconde fois à l’affiche du Théâtre de la Ville-Les Abbesses, à Paris, avec Ion. Tout file vite pour Papadopoulos ? Oui et non. Ses bagages pèsent déjà lourd. Il appartient au cercle des interprètes et amis du chorégraphe et plasticien vedette Dimitris Papaioannou. Il a joué dans sa mise en scène des cérémonies des Jeux olympiques d’Athènes en 2004. « J’interprétais le lanceur de javelot qui fait surgir de la mer la statue d’une tête cycladique », rappelle-t-il en mimant le geste athlétique. Christos Papadopoulos, chorégraphe : « Avec Dimitris [Papaioannou], on formait une famille avec beaucoup de liberté dans les échanges au travail. Nous avions le luxe du temps » Il collabore ensuite avec Papaioannou de 2005 à 2009 : « Nous avons été à l’affiche en 2006 avec son spectacle “2” pendant quatre mois au Théâtre Pallas, dont la jauge est de 1 900 spectateurs, et avons fait salle comble chaque soir. Avec Dimitris, on formait une famille avec beaucoup de liberté dans les échanges au travail. Nous avions le luxe du temps. Sa méthode de création m’a illuminé. Je continue à lui parler régulièrement et répète parfois dans ses studios. En revanche, je ne suis pas inspiré comme lui par la mythologie grecque. » Nature d’abord, au premier plan. Christos Papadopoulos est né et a grandi dans le petit village de Némée, dans le Péloponnèse. Son grand-père était viticulteur… Read More