Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
« Pour ceux qui me suivent, un rêve de gosse fan de manga est en train de se réaliser… » C’est ainsi que le rappeur Maître Gims a annoncé sur Instagram, en juillet 2017, qu’il se lançait dans la réalisation d’un manga. Une annonce qui, assez tôt, a suscité un brin de suspicion et beaucoup de moqueries. Un nom, Devil’s Relics, et une date de sortie du premier tome, le 31 octobre, ont été précisés quelques mois plus tard.
Mais l’artiste aux plus de cinq millions d’albums vendus en France en a vu d’autres, lui qui affronte régulièrement des critiques à propos de sa musique trop commerciale ou trop variété pour une partie du rap francophone. « Son assurance insolente agace plus d’un de ses concurrents », décrivait un portrait du Monde d’avril dernier qui lui était consacré.
Pourtant, c’est avec une certaine humilité que Maître Gims s’est présenté en juillet devant le public de Japan Expo, la grand-messe française du manga, pour défendre son projet. Car s’il est le concepteur de l’idée originale avec son jeune frère Darcy, il a dû s’entourer pour la réaliser.
Quatre auteurs sur la couverture
Sur la couverture, deux éditeurs – Glénat et Fayard – et quatre noms : ceux de Gims et de son frère épaulés par l’auteur français Jean-David Morvan, qui a signé notamment les BD Nomad et Sillage, et celui de Yoshiyasu Tamura. Formé dans les écuries de la maison d’édition japonaise Shueisha, celui-ci avait quelque peu délaissé sa carrière de mangaka pour se consacrer à la peinture et enseigner en Italie.
Une publication partagée par Maître GIMS (@maitregims) le
« Cette idée de manga, je l’avais depuis une quinzaine d’années. Mais Darcy, qui est encore plus fan de manga que moi, m’a permis de reprendre et terminer l’histoire », expliquait Maître Gims au public de Japan Expo. L’idée lui trotte dans la tête pendant ses études de graphisme, lui qui aime le dessin. En parallèle, sa carrière avec le groupe parisien Sexion d’Assaut commence à décoller ; il abandonne l’école et met ce projet de côté « par manque de temps ». C’est à Fayard, qui a édité en 2015 son autobiographie Vise le soleil, que le rappeur trentenaire fait part de son envie de créer un manga. La maison d’édition, qui ne publie pas de manga, contacte Glénat avec qui elle a l’habitude de coéditer certains ouvrages.