Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
Source:(L’Observateur)
Massacres, pillages, incendies, viols… tel est le cauchemar auquel sont soumises les populations du district de l’Ituri dans la province Orientale depuis plusieurs années déjà. Cauchemar dont la fin, au vu de la réalité sur le terrain, n’est peut être pas pour demain.
En effet, les populations du district de l’Ituri sont celles qui auront connu les plus graves atrocités relatives à la guerre de l’Est de la RD Congo. Ceci s’explique par le fait que les groupes armés avaient fait de ce district leur terrain de prédilection. Il convient de citer à ce sujet le FPC de Thomas Lubanga, le FNI de Floribert Ndjabu, beaucoup d’autres encore dont celui de Germain Katanga et surtout celui de l’Armée de la résistance du seigneur (LRA).
Même si à un moment donné les exactions avaient diminué d’intensité, surtout avec la décision du 1er gouvernement de la 3ème République qui a voulu que des groupes rebelles soient commués en partis politiques, la paix durable à laquelle aspirent les populations de l’Ituri passe pour un mirage ou encore, c’est comme si les populations de l’Ituri chassaient l’ombre. Qui fuit et qui continuera à fuir. Le calvaire des populations continue malgré le fait que Thomas Lubanga et Germain Katanga sont devenus les voisins privilégiés de Luis Moreno O’Campo à la Haye et Floribert Ndjabu écroué au CPRK depuis un an déjà. L’opinion se souviendra qu’au nombre des exactions il y avait aussi l’enrôlement des enfants dans les groupes rebelles armés, ces enfants qui passaient comme des boucliers humains.
Holmes devant la triste réalité
C’est dans le souci de rechercher des solutions durables à cette triste réalité que John Holmes, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires des Nations Unies et coordonnateur des secours d’urgence a effectué une mission de 5 jours dans notre pays. Mission qui l’a amené tour à tour dans le Sud-Kivu, dans l’Equateur et dans la province Orientale.
John Holmes s’est rendu compte que la situation est la plus horrible dans cette dernière province, avec le district de l’Ituri comme siège et fief actuellement des rebelles de la LRA, réputés pour leurs atrocités et leur cruauté inimaginable.
L’envoyé des Nations Unies a eu le temps de se rendre compte qu’en dépit des opérations militaires engagées contre la LRA, les massacres des civils ont encore de longs jours devant eux. Les cruautés qui ont fait plusieurs milliers des morts ont fait ipso facto quelque 300 000 déplacés.
S’agissant de la Monuc, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires des Nations Unies a estimé que son retrait éventuel de la RDC aurait un effet très négatif sur la protection des civils et l’accès humanitaire. ” La Monuc a un effet dissuasif sur la LRA et sa présence est également essentielle aux opérations humanitaires dans la province Orientale “, a déclaré John Holmes, craignant que le départ de la Monuc n’augmente les souffrances des populations et ne réduise par conséquent les capacités des acteurs humanitaires à les aider. C’est pourquoi il a estimé que la présence continue de la Monuc est nécessaire.
On ne peut parler du cauchemar des populations de l’Ituri sans évoquer aussi de sempiternels affrontements entre Lendu et Hema, les 1ers reconnus comme autochtones et les 2es issus du mariage entre une femme Lendu et un nilotique étranger. Ces affrontements ont déjà fait également beaucoup de morts et de déplacés.
C’est aussi pour mettre fin à ce cauchemar que les députés provinciaux et nationaux originaires du district de l’Ituri sont montés dernièrement au créneau, menaçant que si le pouvoir central n’élève pas d’ici au 15 mai leur district en province, ils vont le faire eux-mêmes. Une façon de dire que mûr ou pas mûr, le fruit tombe quand même.
V. Wakudinga