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Par Laetitia B. Kiangani (Congo Inter )
Cela fait maintenant quasi 14 longues années, que les armes n’ont cessé de crépiter en RDC. En dépit de tout ce qui se dit: La paix maintes fois annoncées, de nouveaux conflits surgissent toujours. Ils se présentent comme des patriotes résistants du Congo. Personne ne les ont vu venir mais très determinés et jurent sur la libération du pays qui est occupé par les rwandais.
Depuis décembre 2009, la police patrouille effectivement dans la ville de Gemena et tiennent de nombreux barrages aux sorties de la ville. Une ville “sous contrôle” de Kinshasa donc, qui n’hésite pas à perquisitionner les résidences des Bemba père et fils.Les rumeurs sur les exactions commises dans la province de l’Equateur, au nord-ouest de la RDC, sont telles que les familles choisissent de fuir immédiatement et de franchir, sur des pirogues surchargées, la rivière Oubangui qui marque la frontière entre la RDC et le Congo.
L’armée congolaise appuyé par des mercenaires et surtout par la Monuc , a repris dimanche la ville de Dongo, bastion rebelle dans l’ouest de la République démocratique du Congo. Les affrontements dans cette zone ont fait 145 000 déplacés depuis octobre. Ils trouvent leur origine dans un différend sur des droits de pêche entre les communautés Enyele et Monzaya. Ils se sont intensifiés cet automne car les forces de police envoyées là-bas voulaient reéditer leurs tristes exploits commis dans la province du Bas-congo en tuant des membres de mouvement politico-réligieux Bundu dia Kongo mais ici le mouvemnt a pris la forme d’un défi armé au pouvoir central de Kinshasa.
À Gemena ou Mbandaka personne n’a pu obtenir des témoignages directs ou vérifier les faits diffusés au travers des communiqués contradictoires provenant des dirigeants au pouvoir ou des forces patriotiques à Dongo. La confusion est totale. Du coté du pouvoir, les elucubrations désormais tristement célèbres du ministre de l’information Lambert Mende laissent les congolais incrédules. Cependant, le fait que les communiqués des Patriotes-Resistants de Dongo soient redigés à Dongo mais diffusés à partir du site internet d’Honoré Ngbanda crée aussi une suspiscion de manipulation. Conflit ethnique ayant dégénéré ou rébellion politique, destinée à renverser le pouvoir en place?
Les patriotes s’en prennent vertement aux maux qui gangrènent le pays d’après eux, entre autres le clientélisme politique, le népotisme et le trafic d’influence et de tant d’autres anti-valeurs qui affectent dangereusement l’administration publique et les entreprises du portefeuille de l’Etat avant d’indiquer l’opération « Tolérance zéro » ne doit pas se réduire à une simple entreprise de séduction mais, plutôt, à rendre effective l’action de réhabilitation de la justice et de la moralité publique. Surtout la fin de l’occupation du pays de Lumumba, Kasa-Vubu, Simon Kimbangu etc..
La situation humanitaire demeure préoccupante dans le district du Sud-Ubangi en Province de l’Equateur, notamment dans les localités de Dongo, Buburu, Eperdement, Imense, Kungu, Ozene et Tangala. Selon le constat de la mission inter-agences qui s’est rendue sur place la semaine dernière, la situation est encore très tendue. On compte quelques 14 000 personnes déplacées qui sont actuellement à Bokonzi hébergés par des familles d’accueil.
Le mandat de la MONUC prendra fin le 31 mai 2010, mais l’ONU espère le prolonger de 12 mois supplémentaires à partir de cette date. Les effectifs de la mission des casques bleus reste à son niveau actuel : 21.000 militaires et policiers. Il s’agit toujours de la plus importante force de paix de l’ONU actuellement déployée.