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Encore sonnée par la claque bavaroise – la CSU et le SPD, deux des partis composant la “GroKo”, la coalition à la tête de l’Allemagne, ont enregistré le 14 octobre des défaites historiques dans ce Land du sud du pays –, Angela Merkel redoute de subir un nouveau revers électoral en Hesse. Car le scrutin prévu le 28 octobre pourrait tourner à la bérézina pour son parti, actuellement au pouvoir dans la région de Francfort. Au niveau fédéral, les chrétiens-démocrates, qui tiendront en décembre leur congrès, pourraient infliger un autre camouflet à celle qui dirige depuis plus de treize ans l’Allemagne, en la privant de la présidence de la CDU.
Angela Merkel, à supposer qu’elle reste chancelière, s’apprêterait alors à vivre une année 2019 comparable à un chemin de croix, ponctué de rendez-vous difficiles : élections européennes au printemps et trois tests régionaux à l’automne dans l’est de l’Allemagne, où les populistes de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) réalisent leurs meilleurs scores.
Autant dire que depuis sa victoire dans les urnes en septembre 2017, Angela Merkel vit son quatrième mandat comme un enfer, et son agonie politique risque de durer encore longtemps, alors que les appétits politiques s’aiguisent de toutes parts. Pour la chancelière, il est bien sûr trop tard pour regretter sa décision de se représenter devant les électeurs. À l’époque, la montée du populisme et l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche avaient fini par la convaincre de rempiler. Mais pour quoi faire ? Car, entre le temps passé à jouer à l’équilibriste pour éviter l’implosion de la coalition et ses efforts pour esquiver les coups de dague portés par les siens, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Inaudible, absente des débats européens, incapable de lancer des réformes, la grande chancelière d’hier s’est transformée en gestionnaire de l’immobilisme. Une stratégie du surplace qui mine le moral des Allemands. Petite lueur d’espoir : la percée des Verts en Bavière, si elle se confirme dans le reste du pays, offre enfin l’occasion d’un renouvellement politique.
Eric Chol