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RFI
Publié le 05-01-2019
Modifié le 05-01-2019 à 15:50
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni vendredi 4 janvier à New York pour faire le point sur la situation en RDC à la demande de la France. Les résultats des élections qui doivent permettre de trouver un successeur à Joseph Kabila devaient être annoncés initialement ce dimanche, mais pourraient être reportés alors que le gouvernement a ordonné la coupure d’internet pendant la phase cruciale de dépouillement. Au siège de New York, c’est l’extrême prudence qui règne alors que les puissances occidentales craignent des violences à l’annonce des résultats. Les diplomates appellent au calme.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Trop de divisions au sein du Conseil de sécurité ont empêché les diplomates d’adopter une déclaration commune. La Chine, la Russie et les membres africains veulent laisser le temps à Kinshasa d’annoncer les résultats. L’ambassadeur sud-africain a minimisé le coup de pression de la conférence épiscopale de la Cenco qui a estimé connaître déjà le vainqueur de la présidentielle.
« Je sais que la Cenco est une ONG. Les ONG peuvent dire ce qu’elles veulent, mais en tant qu’Etat membre des Nations unies et de la SADC nous allons attendre que ceux qui sont responsables de ces élections en fassent l’annonce. Je crois qu’il va falloir être très très patient. »
Les Occidentaux, à l’image de Paris, n’ont pas polémiqué sur les délais, mais ils ont appelé au respect des résultats quand ils tomberont. « Ces élections ont permis l’expression de la volonté souveraine du peuple congolais. Les résultats qui seront proclamés devront être conformes au vote du peuple congolais », a affirmé François Delattre.
Une nouvelle réunion du Conseil, publique cette fois, est prévue mardi prochain 8 janvier. Mais la représentante spéciale de l’ONU en RDC a d’ores et déjà prévenu d’un possible report des résultats sans fournir plus d’indications sur le calendrier.
Des militaires américains déployés au Congo
En relation avec le climat tendu autour des élections en RDC, les Etats-Unis, de leur côté, ont déployé 80 soldats au Gabon pour sécuriser leurs compatriotes, en cas de troubles. Cette mesure a été commentée sur les réseaux sociaux, par les Congolais qui parviennent à se connecter, malgré la coupure d’internet dans le pays.
Dans toutes les zones frontalières du Congo – le pays compte neuf frontières – on s’est procuré, ces derniers jours, des puces des pays voisins et l’annonce faite par la Maison Blanche, vendredi, a surpris. Donald Trump justifie son annonce au parlement américain par le fait que des démonstrations violentes pourraient éclater dans les prochains jours et qu’il pourrait ainsi avoir à sécuriser le personnel et les installations américaines.
Quelques 80 militaires sont donc arrivés au Gabon, équipés avec le matériel nécessaire et un soutien aérien en cas de besoin, informe encore le président américain. D’autres troupes pourraient également être déployées.
Rapidement, la diaspora congolaise aux Etats-Unis a diffusé un reportage de la chaîne américaine CNN, sur des groupes Whatsapp et autres raisons sociaux.
« Là, vous ne pouvez pas dire que Washington ne fait pas de l’ingérence. Il n’y a pas de guerre à Kinshasa et il n’y en aura pas », a immédiatement réagit un officiel congolais.
Au sein de l’opposition et de la société civile, on était également surpris mais on avait plutôt tendance à saluer une mesure « de nature à faire peur au régime ».
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