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ESURS : Matata veut voir clair


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Profs_unikin-C’est presque chaque jour que l’on assiste, en République Démocratique du Congo, à la soutenance d’une thèse de doctorat sanctionnée naturellement par la mention « Grande distinction ».

L’exercice est devenu si courant qu’il y a lieu de craindre la dévaluation des titres de « Docteur en Droit, en Economie, en Sociologie, en Communication, en Lettres, en Relations Internationales, Criminologie, en Education physique, en Sciences, en Chimie, en Médecine, en Physique, en Mathématiques, en Informatique, en Arts Plastiques », etc.
 
En décidant de donner un coup d’arrêt à l’organisation désordonnée du « Troisième cycle » au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire, le gouvernement Matata rencontre les préoccupations des milieux académiques eux-mêmes mais aussi des utilisateurs des produits de l’université congolaise, dont la formation laisse de plus en plus. à désirer. Comment créer, au pays, des « pools d’intelligences » si les formateurs appelés à prendre en charge l’élite de demain souffrent eux-mêmes de graves carences dans le domaine des connaissances théoriques et pratiques?
 
C’est peut-être pénible de le dire mais le constat est que le clientélisme politique et la complaisance ont envahi les couloirs du « Troisième cycle » conduisant au diplôme de doctorat dans pratiquement toutes les filières post-universitaires. Alors qu’elles devraient être réservées à une catégorie de compatriotes ayant terminé brillamment leurs études universitaires (diplôme de licence ou équivalent), les thèses de doctorat sont de plus en plus ouvertes à des candidats douteux, bénéficiaires des parapluies politiques ou académiques.
En suspendant le « Troisième cycle » dans les universités et instituts supérieurs autres que les Universités de Kinshasa, de Lubumbashi et de Kisangani, l’objectif visé est de préserver la qualité du diplôme de doctorat, le sésame qui ouvre la voie à la carrière professorale.
Il est à espérer que les membres des corps académiques des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de l’ensemble du pays vont partager le souci du gouvernement congolais de tirer ce secteur vers le haut.
Car, en distribuant des diplômes post-universitaires comme des cacahuètes, certains promoteurs des thèses de doctorat étaient en train de creuser la tombe de l’enseignement national, en mettant sur le marché des formateurs très dangereux pour la formation des universitaires congolais. Un génocide intellectuel se profilait à l’horizon, au regard des dégâts attendus d’un encadrement approximatif de l’élite de demain.
N’est-il pas vrai que l’on commence à se plaindre, à travers le pays, de ces juristes, politologues, architectes, économistes, médecins, ingénieurs électriciens ou mécaniciens ou encore en bâtiments, ponts et chaussées, chimistes, physiciens, communicologues … dont l’expertise douteuse ne reflète les titres académiques dont ils se réclament ? Continuer à fermer les yeux.sur cette descente aux enfers de l’enseignement postuniversitaire signifiaient condamner les générations futures à la médiocrité.
Le Phare