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-Etienne Kabila et ses 19 coaccusés, poursuivis depuis le 7 février 2013 en Afrique du Sud pour « tentative de coup d’Etat visant à renverser le gouvernement de la République démocratique du Congo », comparaîtront le 21 juillet 2014 devant la Cour suprême de Pretoria.
A l’audience du 24 octobre 2013 au tribunal régional de Pretoria, après celle du 01 août fixée par la juge le 23 mai sur demande du procureur « afin de pouvoir apprêter les preuves incriminant les accusés » arrêtés en février, l’accusation avait remis à la défense « les transcrits des conversations ainsi que les autres documents traduits en anglais en sa possession (qui) incriminent les 20 Congolais ».
De son côté, la défense avait sollicité « le transfert des accusés vers une autre prison compte tenu du mauvais traitement qu’ils subissent au centre pénitentiaire où ils sont internés ».
A Kinshasa, le gouvernement congolais avait souhaité que « les accusés soient extradés pour qu’ils répondent des faits mis à leur charge devant la justice congolaise ».
Or, la loi sud-africaine sur l’assistance militaire étrangère, qui interdit les activités de mercenaires, autorise que les accusés tombant sous le coup de cette disposition légale soient « jugés en Afrique du Sud ».
Tous les accusés n’auraient pas joué le même rôle
A l’issue de l’audience du 27 février 2013 « sous haute surveillance policière » au cours de laquelle Etienne Kabila et ses 19 coaccusés avaient sollicité la liberté provisoire, le procès avait été reporté au 6 mars.
« C’est la défense qui a demandé le report : l’avocat d’Etienne Kabila, l’accusé numéro 20, pour prendre connaissance de ce dossier et mieux préparer sa défense ; et l’avocat des 19 autres accusés, parce qu’il lui semble qu’il pourrait exister un conflit d’intérêt entre ses clients », avait rapporté RFI.
« Tous les accusés n’auraient semble-t-il pas joué le même rôle dans cette affaire. Les accusés numéro 1 et 4, James Kazongo et Kabuka Lugaba Adrian Kilele pourraient avoir besoin d’un avocat pour mieux les représenter. La question doit être tranchée d’ici la semaine prochaine avant une reprise des débats prévue le 6 mars », avait-elle relevé.
Toute la journée, le procureur avait expliqué les raisons pour lesquelles il s’opposait à la liberté provisoire, après avoir notamment « lu longuement la déposition d’un policier de l’unité d’élite de la police sud-africaine ».
Dans sa déposition, le policier racontait comment, en septembre 2012, la police avait été informée que « des Congolais s’apprêtaient à recruter des mercenaires en Afrique du Sud pour préparer un coup d’Etat contre le régime de Kinshasa ».
Deux policiers avaient alors infiltré « le groupe de comploteurs présumés » et leur auraient promis un entraînement militaires, des AK-47 mais aussi des missiles et de l’argent. En échange, les accusés se seraient engagés à payer en concessions minières, rapportant même quelques pépites d’or lors des rendez-vous.
Selon l’accusation, « toutes les rencontres entre le mois de septembre et de février ont été enregistrées, des courriels ont été saisis ».
Mais, pour l’un des avocats de la défense, « les accusés ont été piégés : la plupart de ces accusés sont en Afrique du Sud avec un statut de réfugiés et à la lumière des débats on voit bien que c’est une procédure destinée à les piéger ».
La défense avait alors développe la thèse selon laquelle « c’est très facile d’aller dans une communauté de réfugiés et de monter ce type d’opération que vous pourriez difficilement monter ailleurs ».
Identité des 20 « conspirateurs »
Lors dune conférence de presse à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais avait dévoilé le 8 février 2013 les noms des « 19 conspirateurs » congolais arrêtés en Afrique du Sud et inculpés la veille de « tentative de coup d’Etat visant à renverser le gouvernement de la RDC » par un tribunal régional de Pretoria.
« A partir de novembre 2012, nos services et ceux de Pretoria ont commencé à échanger des informations sur ce groupe avant que 19 d’entre eux ne soient appréhendés en possession de 5.000 fusils AK-47, 50 roquettes TKM, des missiles sol-air, 50 valises satellitaires et 1 000 grenades offensives. De quoi équiper toute une brigade », avait déclaré le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga au cours d’une conférence de presse.
Il avait admis que « la justice sud-africaine, en jugeant sur son sol les 19 conspirateurs congolais, n’a fait qu’appliquer une loi du pays sur l’assistance militaire étrangère qui interdit les activités de mercenaires non autorisées et permet de les juger en Afrique du Sud ».
Ainsi, avait-il souligné, « il ne s’agit pas d’une machination ourdie de Kinshasa comme l’a prétendu quelqu’un (non autrement identifié) ».
Les « 19 conspirateurs» présumés sont James Kazongo (Américain d’origine congolaise), Lundula Masikini, Kilele Mukuti, Kabuka Lugaba Adrian Kilele, Amuli Safari, Kakesa Muyombo, John Malako, Jean-Paul Kayembe Tambue, Joe Ngesi, Simon Mbuyi Mukuna, Felli Basyla, James Jacob Mapima, David Muyembe Bakajika, Alan Yoka Maniema, Tenda Nelka, Musasa Tshibangu, Jean-Pierre Lerulwabo, Apounaire Ilonga Manya Mahele et Erice Mubuto.
« Il ressort des minutes de la procédure que ces 19 conspirateurs appartiennent à un groupe appelé l’Union des nationalistes pour le renouveau (UNR) dont l’objectif est subversif. La police sud-africaine était informée depuis novembre 2012 des préparatifs d’actes de subversion et de terrorisme par ce groupe (qui) promettait des concessions minières en échange des soutiens qu’il sollicitait », avait affirmé le porte-parole du gouvernement congolais.
A en croire Lambert Mende, « l’enquête menée à ce sujet avait permis de réunir des preuves vidéo, audio ainsi que des documents et photos où l’on peut voir certains conspirateurs poser avec des fusils AK-47 ».
« Dans ce groupe, se trouve un certain Etienne Kabila, devenu célèbre pour ses activités anti-Kabila, le même qui déjà à Sun City à la faveur du Dialogue intercongolais en 2002, s’évertuait à convaincre que le président Joseph Kabila Kabange n’était pas le fils de son père Mzee Laurent-Désiré Kabila », avait-il souligné.
Angelo Mobateli.