Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
-Deux mois après le lancement de l’opération, pour le moins controversée, d’expulsion massive et de reconduite à la frontière des ressortissants de la RDC vivant en République du Congo, le bon sens voudrais que l’on pose un regard lucide, moins polémique, et responsable face à ce qu’il convient désormais de considérer comme un drame à bien des égards qui malheureusement laissera pour longtemps une blessure dont la cicatrisation risque de s’installer dans la durée.
Tout bien pesé, et ce en dépit de toutes les justifications sécuritaires, politiques, juridiques et/ou géostratégique qui puissent être avancées par les autorités de Brazzaville, il est simplement à déplorer l’initiative de cette démarche dont les conditions de mise en œuvre et
l’ampleur dramatique ont largement ému tout observateur sensible au principe de respect de la dignité humaine.
Les liens historiques et sociologiques, la proximité géographique, les relations économiques et bien d’autres considérations font de la RDC et la République du Congo, deux pays avec les Villes Capitales les plus rapprochées au monde que rien ne peut séparer, dès lors que même le puissant et majestueux fleuve qu’ils ont en partage et dont il porte chacun le nom n’a pu éloigner les peuples et leur culture, à telle enseigne que de brillants artistes des deux rives en ont fait un passage et non une barrière.
Trêves d’élucubrations arrogantes et de rhétorique guerrière!
Qu’il plaise aux autorités de Brazzaville de mettre immédiatement fin à cette opération qui tourne dores et déjà au ridicule ;
La construction de l’Union Africaine avec en perspective le projet des Etats-Unis d’Afrique ne peut d’aucune façon justifier un tel déferlement de haine entre africains quel qu’en soient les motifs ;
De part et d’autres des deux Congo, les personnalités diverses (artistes, intellectuels, hommes/femmes politiques, religieux,…) se doivent de rompre le silence pour porter haut et fort une voix d’apaisement et de fraternité de nature à freiner toute sorte d’escalade ;
Je regrette, pour le respect et l’estime que je porte pour tous les peuples frère d’Afrique en particulier, qu’une telle énormité ait pu habiter des décideurs de mon pays le Congo.
Que vivent l’Afrique et l’Unité Africaine.
Brazzaville, le 31 mai 2014 ;
F. Wilfried D. KIVOUVOU
Président de La Conscience Libre