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-Les chances d’entente sur un document susceptible de régler politiquement le conflit entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les ex-rebelles du M23 semblaient très minces mardi au lendemain de l’échec de la signature d’un accord à Kampala.
Le ministre des Affaires étrangères congolais, Raymond Tshibanda, est rentré à Kinshasa mardi, et un haut responsable congolais a indiqué à l’AFP qu'”on [venait] d’envoyer de l’argent pour que le reste de la délégation règle les factures d’hôtel et rentre” au pays.
L’Ouganda – qui assure la médiation dans les discussions qui ont lieu sur son sol depuis décembre entre Kinshasa et les rebelles – a beau certifier que les deux parties veulent conlure, “on n’est pas optimiste”, indique un diplomate.
Après avoir vaincu militairement les rebelles du M23 le 5 novembre, avec le soutien de la Mission de l’ONU (Monusco), le gouvernement congolais avait indiqué clairement qu’il ne comptait pas signer d'”accord” avec une entité n’ayant selon lui plus aucune existence.
Selon des sources diplomatiques, le gouvernement congolais a été soumis à une forte pression internationale, en particulier de l’envoyée spéciale des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, et de son homologue américain, Russel Feingold, pour signer malgré tout un accord avec le Mouvement du 23 Mars (M23).
Mais Kinshasa a tenu bon dans son refus de valider un texte qui avait été paraphé par les deux parties avant la défaite finale du M23 et estime que sa victoire change la donne. Le gouvernement doit de plus faire face à l’hostilité de l’opinion publique congolaise qui ne voit pas l’intérêt d’avoir remporté la guerre pour n’obtenir aucun avantage en échange.
Mme Robinson, M. Feingold, leurs homologues de l’Union européenne, Koen Vervaeke et de l’Union africaine, Boubacar Diarra, et le chef de la Monusco ont publié un communiqué dans lequel ils jugent toujours “important” d’aboutir à “une conclusion politique” pour sortir d’un conflit ayant duré dix-huit mois dans la riche province minière du Nord-Kivu.
24 heures
Cela ne sera cependant pas suffisant pour pacifier complètement une région troublée depuis deux décennies, car des dizaines d’autres groupes armés continuent de terroriser les populations dans l’Est de la RDC.
Selon la médiation ougandaise, le texte que Kampala espérait voir signé lundi prévoyait notamment une réintégration des combattants du M23 qui le souhaitaient dans l’armée congolaise (à l’exception d’une centaine d’individus), et la poursuite, soit en RDC, soit devant un tribunal international, de tous ceux accusés de “crimes graves” comme crimes contre l’humanité, génocide ou viol.
Mais le gouvernement “n’a pas du tout envie de signer” cet accord en l’état, note un diplomate, selon qui Kinshasa reste prête à signer une “déclaration d’engagements”.
“L’objectif est que ce qui a été discuté – et qui est encore d’actualité – soit mis en oeuvre”, note un haut responsable congolais, excluant que d’anciens rebelles du M23 puissent intégrer ou réintégrer l’armée.
“Je donne 24 heures encore pour que cela marche”, après il sera trop tard, estime un analyste.
M. Opondo, porte-parole du gouvernement ougandais a par ailleurs indiqué que Sultani Makenga, le chef militaire du M23, présent en Ouganda depuis quelques jours n’était “pas prisonnier” et restait sous la “protection” de Kampala.
Il est resté vague sur le sort que pourrait connaître par la suite M. Makenga, contre lequel la RDC a émis un mandat d’arrêt valide en l’état actuel des choses sur le seul terriroire congolais.
AFP