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RFI
Publié le 31-10-2018
Modifié le 31-10-2018 à 12:17
Alexandre Barro Chambrier, un des leaders de l’opposition, donnait une conférence de presse mardi 30 octobre au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du second tour des législatives qui confirment la victoire écrasante du Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo. Alexandre Barro Chambrier a dénoncé des fraudes massives, mais il n’engagera aucun recours contre la victoire au « forceps » de son adversaire du PDG. Le chef de file du parti Rassemblement héritage et modernité (RHM) demande par ailleurs au gouvernement de communiquer sur l’état de santé du président.
« Le grand perdant de ces élections, c’est la démocratie », a déclaré mardi 30 octobre Alexandre Barro Chambrier. Le chef de file du RHM a donné une conférence de presse au lendemain de l’annonce des résultats provisoires qui confirme la victoire écrasante du PDG, le parti du président Ali Bongo.
Alexandre Barro Chambrier a reconnu sa défaite dans le 4eme arrondissement de Libreville. Il n’engagera aucun recours pour ne pas perdre de temps. « J’étais l’un des principaux hommes à abattre. Donc tout a été mis en œuvre. C’est un esprit de règlement de comptes. Des moyens considérables ont été mis. Il y a eu une fraude généralisée, sur toute la circonscription, l’achat des consciences, des tentatives de racheter des scrutateurs avec la présence militaire massive. Cela s’est joué à 166 voix. Ils ont atteint leur objectif. Bien leur en fasse », a-t-il dit, amer.
Cette défaite remet-elle en question son avenir politique ? « Je ne le pense pas, répond-t-il, mais nous verrons. C’est le plan du pouvoir de faire croire qu’une élection biaisée, ça veut dire que c’est la fin de quelqu’un. Mais ce n’est pas cette mascarade d’élection qui coupera notre élan de faire en sorte que nous poursuivions notre combat pour l’alternance politique au Gabon. »
« C’est toujours la même chanson », rétorque de son côté un responsable du PDG. « Lorsque le pouvoir gagne, c’est toujours à cause de la fraude. Avait-il utilisé la fraude quand il a eu ses deux précédents mandats ? », ironise ce responsable du parti au pouvoir.
Ali Bongo toujours à Riyad
Lors de son point presse, Alexandre Barro Chambrier s’est par ailleurs interrogé sur la santé du président Ali Bongo. Selon la présidence gabonaise, le chef de l’Etat est toujours hospitalisé en Arabie saoudite à la suite d’un malaise dû à « une fatigue sévère ».
« Ali Bongo, comme tout homme, a le droit d’être malade. C’est un malaise ou une maladie. Il est clair que si on n’a pas vu quelqu’un pendant une semaine, c’est qu’il y a quelque chose. Donc il a le droit d’être malade et les Gabonais ont le droit de savoir de quoi il souffre, comment les choses se déroulent. Ils ont le droit d’être informés, d’autant plus qu’il est à l’extérieur. C’est un problème de responsabilité du gouvernement qui malheureusement nous a habitués à fuir ses responsabilités. D’où toutes ces rumeurs parfois désolantes, mais effectivement le gouvernement gagnerait à être transparent, à être sincère et à donner des informations sur les possibilités qu’il puisse revenir au pays remplir les responsabilités qu’il est en devoir d’assumer. »
Selon le porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou, « les informations données par la présidence sont fiables d’autant que le médecin personnel du chef de l’Etat se trouve à ses côtés, à l’hôpital du roi Fayçal ». « Le reste n’est que polémique stérile et politicienne », déclare le porte-parole du gouvernement.