Hémicycle : élection du Bureau sous boycott de l’opposition

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Aubin Minaku au perchoir

Par Congo virtuel

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La plénière élective de jeudi dernier a failli tourner au pugilat. Les députés de l’opposition ont usé de leur biceps pour empêcher la tenue de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale prévue le jeudi 12. Ils avaient posé une condition pour prendre part au vote. C’est que les députés candidats à leurs deux postes qui n’aient pas été validés à l’opposition les retirent car ils les accusent d’être de la majorité.

 Il y avait principalement le Président du Bureau provisoire, le Vieux Kombo Nkisi Timothée, candidat 2^ème Vice-Président qui se considère toujours comme député de l’Udps malgré son exclusion et Jean-Pierre Tshimanga de l’ADR de François Muamba Tshishimbi qualifiant par les opposants comme faisant partie de la majorité de Joseph Kabila.

N’ayant pas eu gain de cause, les opposants ont bruyamment claqué la porte. Ce qui n’a pas empêché le scrutin de se tenir. Et de voir la victoire du Pprd Aubin Minaku, Bandundu, au perchoir  suivi de Charles Mwando Nsimba de L’Unadef, Katanga, comme 1^er Vice-Président ; 2^ème Vice-Président Timothée Nkisi Kombo, Udps, Bas Congo ; Rapporteur, Norbert Ezadri du Msr, Province Orientale ; Rapporteur adjoint Jean-Pierre Tshimanga de l’ADR, Kasaï Occidental ; Questeur, Elisée Minembwe, Nord-Kivu, de l’ARC et Jean Bosco Kabuyi de AFDC, Sud-Kivu comme Questeur adjoint.

Deux critères ont prévalu pour la désignation de ces candidats de cinq candidats de la majorité qui sont désormais au perchoir. Il s’agit de la représentativité, qui est le poids politique des partis politique et ce que les différentes provinces ont donné à Joseph Kabila, le chef de la majorité.

Pour revenir au boycott de l’opposition, il n’a eu que l’effet d’un coup d’épée dans l’eau dans la mesure où elle ne dispose pas, avec ses 100 députés, d’une majorité de barrage pour empêcher la tenue d’une plénière élective. Quant au fond de leur contestation, elle viole l’article 22 de leur propre Règlement intérieur qui donne pleine liberté à tout député de postuler à tout poste.

 Cette disposition n’évoque pas une quelconque autorisation qui est à requérir auprès des plateformes pour la présentation d’une candidature. C’est en usant de cette liberté que Kombo Nkisi a présenté sa candidature au poste réservé à l’opposition car il est toujours député de l’Udps au même titre que ses 41 autres collègues chassés du parti de la manière que l’on sait.

C’est de la même liberté de l’article 22 que s’est servie le député de la majorité Ekombe à la 1^ère Vice-Présidence contre Charles Muando Nsimba qu’il a publiquement tenté de discréditer en vain mais qui l’a battu à plate couture. Pourquoi ce qui est vrai pour la 1^ère Vice-Présidence ne le serait pas pour la 2^ème ?

Muenda Kani