Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
Source: La Libre
Le Palais s’est assuré que la présidence de l’UE serait lancée le 2 juillet, pas le 1er. Ce qui laisserait à Albert II le temps de revenir d’une mission au Congo…
Ira, ira pas ? Tandis que les bookmakers affûtent leurs tablettes – à la recherche du moindre indice leur permettant de prédire si le roi Albert II se rendra au Congo dans le cadre des festivités du 50e anniversaire de l’indépendance, voici un élément à se mettre sous la dent. Le Palais s’est, en effet, très discrètement assuré que les cérémonies officielles de lancement de la présidence belge de l’Union européenne n’auraient pas lieu le 1er juillet mais bien le 2 juillet… Ceci permettrait à Albert II d’assister aux cérémonies de commémoration des 50 ans de l’indépendance qui auront lieu le 30 juin prochain à Kinshasa et d’être de retour à Bruxelles pour le lancement officiel de la présidence européenne – un évènement capital pour la Belgique.
Le lancement officieux de la présidence européenne sera donc effectué le jeudi 1er juillet, selon des modalités encore à définir – vraisemblablement un événement à caractère symbolique à Bruxelles. Mais le véritable coup d’envoi de la présidence belge sera donné le lendemain, le vendredi 2 juillet, lors d’un dîner officiel offert par le Souverain aux 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne au château de Laeken. Dans la foulée, le 3 juillet, une cérémonie aura lieu dans douze villes du Royaume. Au Palais royal, une fois n’est pas coutume, c’est le no comment… “Aucun commentaire à faire sur ce sujet, dit-on. C’est une décision qui est du ressort du gouvernement fédéral”, ajoute-t-on. Le report du lancement de la présidence européenne permettra, en tout état de cause, à l’escadron de responsables belges envoyé à Kinshasa pour les cérémonies – avec ou sans le Souverain – d’être présent lors du dîner à Laeken le 2 juillet.
Reste que le gouvernement fédéral apparaît pour le moins divisé sur la question du déplacement du Roi en République démocratique du Congo. “Le Souverain est en excellente forme !”, souffle un responsable d’un parti de la majorité gouvernementale. “Il est tout à fait en état de faire le déplacement”, poursuit cette source en guise de réponse à ceux qui mettent en avant la santé d’Albert II pour éloigner la perspective d’un déplacement à Kinshasa. “D’ailleurs, il faut qu’il se rende sur place. On va avoir tous les plus hauts dignitaires étrangers : la Belgique ne peut pas se permettre de rater le coche.”
D’autres, en revanche, sont beaucoup plus mesurés dans leur enthousiasme “La proximité des élections au Congo va automatiquement transformer la visite d’AlbertII en propagande électorale pour le régime de Kabila, glisse un membre du gouvernement. Il faut se méfier de l’habileté du gouvernement congolais à faire jouer les Belges dans une mauvaise pièce à laquelle ils n’ont aucun intérêt à participer.” Même la reine d’Angleterre ne s’est pas déplacée lors des récentes commémorations de l’indépendance du Ghana – un pays africain pourtant célébré pour ses “bons” standards démocratiques
Les détails d’une éventuelle visite royale dans l’ancienne colonie belge auraient dû se régler dans la discrétion, regrettent plusieurs sources gouvernementales. Mais les récents propos “très durs” de l’eurocommissaire Karel De Gucht à l’endroit de Kinshasa ont, une nouvelle fois, focalisé l’attention sur les relations belgo-congolaise. “Il n’y a pas de bonne solution, se désole-t-on au sein de l’exécutif Leterme. On est coincés : si le Roi y va, c’est donner un blanc-seing au gouvernement Kabila, s’il n’y va pas, ça ne va faire une fois encore qu’envenimer les choses.” Yves Leterme tranchera in fine le débat. Saga Africa, attention les secousses.
Martin Buxant