J uninho s’est indigné du soutien affiché par Ronaldinho au candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, aux portes du pouvoir .
Juninho
Retraité responsable. Juninho ne s’était jamais fait remarquer par ses prises de position politique. Mais la probable victoire de Bolsonaro l’a fait sortir de ses gonds : « Je comprends l’athlète qui joue toujours et qui préfère ne pas se positionner . Mais un ancien athlète qui a une bonne qualité de vie et qui ne s’engage pas dans la situation du pays, c’est inadmissible » , a-t-il déclaré à El País.
Indigné. Dans cette même interview, il tacle son ancien coéquipier, Ronaldinho : « Beaucoup de Brésiliens ignorent que d’autres ont été torturés et assassinés pendant la dictature. Je m’énerve quand je vois un ex-joueur de football voter pour l’extrême droite. Nous avons été élevés au sein du peuple. Comment l’oublier ? »
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Star humble. Juninho Pernambucano, 43 ans, né à Recife, s’est révélé dans l’un des clubs mythiques de Rio de Janeiro, Vasco de Gama, dont il fut une idole dans les années 1990. Fidèle, le milieu de terrain y retournera au crépuscule de sa carrière. Il compte également quarante-quatre sélections en équipe nationale brésilienne.
Roi de Lyon. Arrivé en France en 2001, il fut sept fois champion de France avec l’Olympique lyonnais dont il est considéré comme le meilleur joueur de tous les temps et pour lequel il a inscrit cent buts. Il s’est notamment distingué par la qualité de ses coups francs, soixante-quinze marqués au cours de sa carrière.
Ronaldinho
Retraité illuminé. « Pour un Brésil meilleur, je désire la paix, la sécurité et quelqu’un qui nous redonne de la joie » , a martelé Ronaldinho qui s’est fait photographier avec un maillot portant le numéro 17, le code de Bolsonaro sur les urnes électroniques. Personne n’a été surpris au Brésil. Après sa retraite sportive, le joueur a rejoint un parti évangélique de la droite conservatrice pro-Bolsonaro.
Influent. Ronaldinho a été suivi dans son soutien politique pour Bolsonaro par une dizaine d’autres joueurs célèbres dans ce pays où la parole d’un footballeur pèse des tonnes. Rivaldo, Taffarel, Edmundo ou Cafu, chez les anciens, se sont déclarés en faveur du candidat d’extrême droite. Felipe Melo, Alisson Becker, Gabriel Jesus ou Lucas Moura, toujours en activité, ont fait de même.
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Icône tapageuse. Ronaldo de Assis Moreira, né il y a trente-huit ans à Porto Alegre, dans un milieu modeste, fut un numéro 10 à la technique de dribble géniale. Reconnu comme étant l’un des plus grands joueurs de tous les temps, il a remporté le Ballon d’or en 2005, compte 97 sélections, mais a vu sa carrière polluée par un tempérament festif insatiable.
Idole à Paris. Avant de rejoindre le FC Barcelone pour devenir une star internationale, il évolue deux saisons au PSG. Ses relations orageuses avec l’entraîneur francilien, Luis Fernandez, n’empêchent pas le petit Brésilien de devenir la coqueluche du Parc des Princes.