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Paule Kagame: Scènes de liesse à Goma suite à une rumeur sur la mort de Kagamé


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cerceuil- kagame-À la suite d’une folle rumeur sur la mort du président rwandais Paul Kagamé, des habitants de Goma, dans l’est de la RDC, sont descendus vendredi dans les rues de la ville pour manifester leur joie. Une “fausse nouvelle” rapidement démentie par Kigali. Mais comment et pourquoi celle-ci s’est-elle propagée ?

C’est l’histoire d’une folle rumeur sur la mort du président rwandais Paul Kagamé. Celle-ci s’est propagée, le 10 janvier, dans l’est de la RDC. À Goma, Beni et Butembo, des habitants sont descendus dans les rues pour “célébrer la disparition” de celui qu’ils accusent d’être “le parrain des rébellions” à répétition dans le Kivu.

Les autorités rwandaises ont vite démenti la “fausse nouvelle”, assurant que le président Paul Kagamé “se porte bien” et qu’il a même reçu dans la matinée des étudiants américains dans le cadre d’audiences prévues de longue date.

Mais d’où est venue la rumeur ? Les réseaux sociaux sont vraisemblablement en cause. Des tweets ont indiqué tôt le matin la disparition de l’homme fort de Kigali, mais en se fondant sur la “page nécrologique anticipée” de Paul Kagamé sur le site Necropedia.

Et le président rwandais de se trouver, le 10 janvier, en tête des “nécrologies anticipées les plus populaires”, au milieu d’autres :

Sauf qu'”une nécrologie anticipée est par définition rédigée avant le décès de la personne”, avertit Necropedia, qui souligne qu'”il ne s’agit en aucun cas ici de l’annonce d’un décès, ni de son anticipation”. Sur chacune de ses pages nécrologiques, le site précise également que “ce qui suit n’est pas de l’information. Personne n’est mort”.

Une précision qui a visiblement échappé à toutes les personnes descendues dans les rues de principales villes du Nord-Kivu. Pour eux, Paul Kagamé était bien mort. À Goma, des jeunes ont même défilé avec un cercueil, suggérant qu’ils allaient enterrer le président rwandais.

Un camion de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) a même été “réquisitionné” par la population, rapporte Esther Nsapu, une journaliste sur place. “Des écoles ont fermé leurs portes”, ajoute-t-elle.

Depuis New-York, Olivier Nduhungirehe, le représentant adjoint du Rwanda aux Nations unies, a réagi sur son compte twitter. Il a regretté que la population de Goma soit encore “bloquée au Moyen-âge : l’information y circule par pigeons voyageurs.”

Avec Jeune Afrique

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