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-Le gouvernement de Kinshasa a accusé jeudi les évêques congolais d’être à la solde de “maîtres à penser occidentaux”, dénonçant leur opposition à tout projet qui aiderait le président Joseph Kabila à se représenter en 2016.
Il est “évident” que les évêques ont voulu “faire plaisir à des agents d’influence étrangers” et que leur discours “sonne (…) comme un nouveau gage offert à des maîtres à penser occidentaux”, a affirmé à la presse Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Dans une lettre ouverte datée de dimanche, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), alors en séjour à Rome, ont répété leur “opposition à toute modification de l’article 220” de la Constitution de 2006. Cet article interdit toute révision constitutionnelle destinée à modifier le nombre et la durée des mandats présidentiels, limitée actuellement à deux mandats successifs de cinq ans, ce qui interdit à M. Kabila de se représenter en 2016.
“Le modifier serait faire marche en arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre gravement l’avenir harmonieux de la Nation”, écrivent les prélats.
“Prétendre même qu’on ne peut même plus écrire une nouvelle constitution dans notre pays, qu’est-ce que ça veut dire? (..) Que le peuple congolais ne peut plus écrire une constitution dans son pays parce que les évêques ne veulent pas? Donc les évêques sont propriétaires du peuple congolais?”, a lancé M. Mende.
Le porte-parole du gouvernement a déclaré que la révision de l’article 220 n’était pour l’instant pas à l’ordre du jour mais qu”en démocratie, tout peut être discuté”, y compris “les dispositions qu’on a verrouillées” dans la loi fondamentale.
Si révision d’une de ces dispositions il devait y avoir, un référendum sera organisé, a-t-il dit. “Nous ne voyons pas quel est l’autre mécanisme pour dégager la volonté souveraine du peuple”, a souligné M. Mende, précisant que son coût serait “minimisé” par un couplage aux élections locales, prévues en 2015.
Lors de la session parlementaire qui s’est ouverte lundi, les députés et sénateurs doivent étudier et voter en priorité un projet de loi proposant l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect, et non plus au suffrage direct.
Le gouvernement y voit un moyen de faire des économies mais l’opposition dénonce une manoeuvre pour modifier plus profondément la Constitution et permettre au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
Elu président en 2006 à l’issue des premières élections libres depuis l’indépendance du pays en 1960, M. Kabila s’est maintenu à la tête de l’Etat en 2011 à l’issue d’élections à la légitimité contestée par la communauté internationale et l’opposition.
A la pointe des pressions occidentales pour amener M. Kabila a quitter le pouvoir à la fin de son mandate en cours, les Etats-Unis ont déclaré à plusieurs reprises qu’il ne souhaitaient pas le voir se représenter en 2016.