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Kinshasa-M23 : un accord final attendu le 15 mars prochain !


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Le chef de la délégation congolaise, Raymond Tshibanda, ministre des affaires étrangères, le 9 décembre 2012 à Kampala AFP
Le chef de la délégation congolaise, Raymond Tshibanda, ministre des affaires étrangères, le 9 décembre 2012 à Kampala
AFP

-Réclamée à cor et à cri par la classe politique congolaise et la société civile, la fin des pourparlers de Kampala pourrait intervenir au mois de mars courant. Des sources dignes de foi font état de la signature imminente, soit le 15 mars 2013, d’un accord entre Kinshasa et le M23, en discussion dans la Capitale ougandaise, depuis le 9 décembre 2012. Encore faut-il préciser qu’il s’agit du M23 aile Makenga Sultani qui, indique-t-on, serait prêt à se conformer au schéma tracé par l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Ce, contrairement au camp Runiga qui, lui, s’opposerait énergiquement à toute intégration au sein des institutions nationales. Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila se serait rendu à Kampala le week-end dernier, pour ce faire. Le texte, fin prêt, serait sur le point d’être soumis à la facilitation ougandaise. Le schéma, au finish, reste le même, à savoir : l’intégration des militaires rebelles dans l’armée gouvernementale. Toutefois, s’agissant des épaules galonnées du M23, a-t-on indiqué du côté de la délégation gouvernementale, Kinshasa n’aurait accepté d’intégrer dans les rangs des Fardc que des officiers ayant des grades inférieurs, soit jusqu’au niveau de Lieutenant. Plus jamais question de distribuer, comme des petits pains, des grades d’officiers supérieurs à des personnes qui n’ont fréquenté aucune académie militaire. Ceci, avec l’ouverture que pour les autres, c’est-à-dire, les plus gradés, leurs dossiers seraient étudiés au cas par cas. De leur propre gré, certains militaires seraient prêts à s’inscrire dans un schéma de démobilisation ou, mieux, de reconversion au statut civil. Il y a, enfin, ceux qui sont talonnés par des poursuites judiciaires ou des sanctions internationales. Pour ceux-ci, il va falloir attendre l’appréciation du Parlement qui pourra voter une loi portant amnistie. Et, même là, le cas par cas sera de nouveau de rigueur. En clair, Kinshasa entre là dans la droite ligne de l’application de l’accord-cadre, avec entre autres exigences, la réforme de l’armée, la réconciliation, l’approfondissement de la démocratie… Que faire de l’autre camp du M23, c’est-à-dire, l’aile Runiga et Ntaganda ? La réponse, indiquent nos sources, se trouve dans l’accord-cadre, à savoir que ceux qui se sont repliés sur Kibumba sont d’office considérés comme ‘‘forces négatives’’ qui seront traquées jusqu’à leur dernier retranchement par la brigade d’intervention de l’Onu pour laquelle, d’ailleurs, le SG Ban Ki-moon a introduit depuis hier, le dossier auprès du Conseil de sécurité. Rappelons que le dimanche 24 février, jour de la signature de l’accord-cadre à ’Addis-Abeba, il y a eu affrontement entre les deux ailes de la rébellion. Bilan ? Dix morts parmi lesquels 8 civils et 2 militaires. Tout serait parti de la tentative de désarmement, à Bunagana, de la garde rapprochée de Runiga par un groupe de militaires commandés par Sultani Makenga. Ce jour-là, le Pasteur-président du M23 aurait eu la vie sauve grâce à un autre groupe au sein du même groupe qui, lui, serait dirigé discrètement par Bosco Ntaganda, le Général déchu des Fardc. Ce dernier groupe est davantage minorisé par les délégués aux négociations de Kampala qui, eux, ont pris position pour Makenga Sultani. Bien plus, le gros des troupes du M23 serait avec Makenga.
RTNC

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