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La mal gouvernance

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Source: Le Potentiel

Un pas en avant, trois en arrière. Voilà la cadence qui caractérise la progression de la RDC. Alors que l’on s’attendait à un rythme assez régulier, voire accéléré, après l’expérimentation d’une législature de légitimité issue des élections démocratiques.

C’est que, à l’analyse, les résultats obtenus sont mitigés. Du fait des pesanteurs qui collent à la peau du gouvernement. Au nombre de celles-ci se comptent la mal gouvernance, l’absence de transparence dans la gestion de la res publica et les difficultés à assainir le climat des affaires. Raison pour laquelle d’aucuns estiment que le Congo donne l’impression d’être poursuivi par un signe indien.

Chaque fois que le gouvernement prend un élan, celui-ci s’estompe aussitôt. Il s’agit entre autres de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) laquelle devrait, en principe, conduire à l’annulation de 80 % de sa dette, soit 12,3 milliards USD.

Aux dernières nouvelles, il appert que cet effacement de la dette devient une gageure. L’avantage escompté est partiellement menacé par les fonds vautours qui se sont à nouveau annoncés avec fracas. Des sources indiquent qu’ils réclameraient à la RDC, devant des tribunaux étrangers spécialisés dans ce genre de dossiers, environ 452,5 millions USD.

Ce montant représente le rachat, par ces structures qui méritent bien leur appellation, de certaines créances de la RDC envers des tiers. Ceux-ci seraient en train de lorgner la récupération à la source des pas de porte attendus par le gouvernement, notamment des entreprises chinoises.

Si jamais la démarche des fonds vautours arrivait à aboutir, ce serait un manque à gagner énorme pour le gouvernement en ce moment précis où il est confronté à des urgences relativement à l’organisation des élections et l’exécution des cinq chantiers de la République.

Les cas des entreprises publiques, telles la SNEL (Société nationale d’électricité) et la RVA (Régie des voies aériennes) sont assez illustratifs de cette pratique, quoique qualifiée d’odieuse par certains gouvernements européens qui ont voté des lois pour empêcher l’irruption de ces « vautours » sur leurs territoires respectifs.

Toutefois, pour des observateurs avertis de la politique congolaise, la faute incombe au gouvernement. Il paie le prix de sa mal gouvernance. Ils estiment que celui-ci prête le flanc à ses détracteurs internes et externes en entretenant l’opacité dans la gestion des finances publiques. Surtout en ce qui concerne les tractations financières opérées avec des partenaires dans les contrats miniers et autres.

Toutefois, le gouvernement peut contourner l’épée de Damoclès pendue sur sa tête par les fonds vautours en les devançant. Cela en rachetant lui-même les créances de ses entreprises publiques.

Par Le Potentiel

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