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La Miba négocie le tournant décisif de sa relance


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Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA (Le Potentiel)

-Ça passe ou ça casse à la Miba. La désignation d’un nouveau comité de direction ne rassure toujours pas.

La nomination d’un nouveau comité de direction à la tête de la Miba renforcera-t-elle la trésorerie de cette société d’économie mixte ? Rien ne l’indique à ce stade. Ce changement d’animateurs ne repose pas sur un plan de relance discuté et approuvé. Selon les investigations menées à la Miba, il ressort que la stratégie de relance que se propose de mettre en place le nouveau comité de direction souffrirait d’insuffisance notoire.

En fait, suivant le plan précédemment présenté par le nouvel Administrateur délégué général, le Canadien Jeffrey Ovian, l’usine pilote devrait constituer la base de relance de la production. Des experts en la matière ont jugé ce plan «d’incohérent». Il avait été rejeté pour éviter à la Miba de poursuivre sa trajectoire négative. Le pire qui pouvait arriver à la Minière c’est l’arrêt de la production. Elle a déjà atteint ces bas-fonds. Rien ne justifie que les choses ne se traitent suivant la rigueur et l’attention que requiert la situation.

LA CHARRUE DEVANT LE BŒUF

La nomination d’un nouveau comité de direction avant d’arrêter un plan préalable à la relance est une démarche pour le moins inefficace. Les résultats risquent de porter pour une période courte et sans impact réel sur la relance de la production. L’impunité étant garantie en RDC, personne ne sera inquiétée malgré cette précipitation suspecte dans le changement d’animateurs.

Le comité sortant a démontré ses capacités dans la conduite des hommes. Des promesses faites aux travailleurs étaient en voie de se matérialiser jusqu’à ce que la manne de 10 millions USD tombe. Malgré l’absence de soutien financier de la part de l’Etat, le travail abattu sur le plan social et de la stabilisation reste remarquable. Dans l’éventualité d’une volonté réelle de relance, tout ce temps aurait été mis à profit pour la mise en œuvre de cet important instrument de gestion.

Une démarche simple, rassurante, crédible susceptible de tranquilliser toux ceux qui sont intéressés par la reprise des activités de la Miba. En procédant autrement, la déception est grande et des soupçons d’agendas contraires à la relance voient le jour. De l’avis des experts, à ne prendre que ce volet, l’usine pilote ne traite que des échantillons. Rien d’autre.

UN COMPLOT ?

Pendant que les agents et cadres de la Miba attendaient le décaissement des fonds destinés à la relance, cet agenda notoirement connu de nomination de Jeffrey Ovian est mis en marche. Et pourtant, comme ancien directeur-pays de First Quantum Minerals, les dirigeants congolais devraient approfondir la réflexion avant de s’engager avec lui. Comment le gouvernement s’est-il permis de confier la relance du poumon de l’économie kasaïenne entre les mains de l’ancien gestionnaire de la société avec qui elle est en arbitrage. Qu’est-ce qui s’est passé pour que l’ancien directeur-pays de First Quantum Mineral devienne la pièce maitresse du dispositif gouvernemental de la relance de la Miba ? Par ailleurs, le passage de l’expert canadien en Angola s’était-il soldé avec succès ? Enfin, qu’en est-il de son passage, comme responsable de Mwana Africa qui dispose de 20% de parts dans le capital de la Miba ? Des interrogations pour lesquelles l’opinion attend des réponses claires afin d’adhérer à la démarche. Des réponses qui crédibiliseront cette nomination qui fait couler encre et salive à Kinshasa et à Mbuji-Mayi.

La créance de l’Etat congolais envers la Miba est de l’ordre de 78 millions de dollars USD. La société elle-même s’est endettée à hauteur de 140 millions USD, selon le vice-président de la délégation syndicale de la Miba, Alexandre Ngandu Ntumba Kabamba.

Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA