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Par RFI
-Plus d’un mois après le double scrutin du 28 novembre 2011 qui a vu la victoire contestée du président sortant Joseph Kabila, la tension n’est toujours pas retombée en RDC. Depuis le début de la semaine, les proches d’Etienne Tshisekedi ne peuvent plus rendre visite à l’opposant congolais. Les abords de sa résidence sont bouclés par les forces de l’ordre. Le leader de l’UDPS est en «détention domiciliaire», affirment certains, tandis que le gouvernement dément. Une délégation de la Monusco a pu néanmoins se rendre chez Etienne Tshisekedi à Kinshasa dans le quartier de Limete.
Beaucoup d’inquiétudes se font entendre au sujet d’Etienne Tshisekedi. Depuis plusieurs jours, les proches du leader de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) ne peuvent pas accéder à sa demeure. Les services d’ordre et de sécurité refoulent tous ceux qui cherchent à rencontrer l’opposant autoproclamé président de la République.
Même son directeur de cabinet, Albert Moleka, a été prié mercredi de rebrousser chemin. Pour son allié Eugène Diomi Ndongala, Tshisekedi est en détention domiciliaire. Le président du parti Démocratie chrétienne (DC) accuse aussi le camp Kabila de mettre en place la dictature la plus féroce que le pays n’ait jamais connue.
« Tshisekedi n’est ni isolé, ni en résidence surveillée, il n’est pas interdit au président de l’UDPS de sortir de chez lui », assure Lambert Mende Omalanga, le ministre de la Communication et des médias du gouvernement Kabila, qui en « donne sa main à couper ».
Jeudi 29 décembre, une délégation de la Monusco, la mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique su Congo, a pu enfin pénétrer chez Etienne Tshisekedi, dont les proches accusent la police d’avoir pillé le siège du parti.