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Source: Linternationalmagazine
Zeituni Onyango, une tante kényane du président américain Barack Obama, qui a immigré illégalement aux Etats-Unis, s’est présentée jeudi devant un tribunal de Boston (Massachusetts, nord-est) pour tenter de s’opposer à son expulsion des Etats-Unis.
Depuis plus d’un an que Barack Obama est au pouvoir, les vicissitudes de la vie politique ont presque fait oublier aux Américains la couleur de peau de leur président. Mais le cas de Zeituni Onyango (photo ci-contre) vient rappeler avec force le destin original de cet homme né de père kényan et de mère américaine.
Tandis que, depuis le Bureau ovale, le descendant du peuple Luo préside aux affaires de l’Amérique et de la planète, sa tante, immigrée illégale depuis 2004, fait tout pour résister à l’expulsion vers son pays d’origine, le Kenya. Un juge du tribunal fédéral de Boston décidera peut-être aujourd’hui si la demi-sœur du père défunt de Barack Obama peut ou non rester aux États-Unis.
Zeituni Onyango, 57 ans, est arrivée légalement aux États-Unis en 2000, mais sa demande d’asile politique pour cause de violences au Kenya a été rejetée en 2004. En avril 2009, elle a fait appel de la procédure d’expulsion. Aujourd’hui, les experts estiment que sa relation familiale avec le président pourrait servir d’argument à ses avocats pour justifier sa demande de régularisation.
Le Kenya a connu de violentes émeutes en 2008 après la victoire d’un Kikuyu, Mwai Kibaki, contre son rival luo à l’élection présidentielle. En tant que proche de Barack Obama, elle pourrait être la cible de menaces, pourront faire valoir ses avocats. « Elle est la tante du président des États-Unis, l’homme le plus connu au monde », souligne le porte-parole du cabinet d’avocats qui la défend, Mike Rogers. Comme le veut la loi américaine, en tant qu’immigrée illégale, elle a droit aux services gratuits d’avocats.
Lorsque l’affaire a éclaté au grand jour, à la veille de l’élection de novembre 2008, l’entourage du futur président avait affirmé qu’il ignorait la situation irrégulière de sa tante, laquelle vivait aux frais des contribuables dans une HLM de Boston. Barack Obama la connaissait pourtant bien. Elle avait été invitée en 2005 à sa cérémonie d’intronisation au Sénat et il parle avec chaleur de « tante Zeituni » dans son livre Les Rêves de mon père.
Pour calmer les critiques en novembre 2008, Barack Obama avait aussi appelé au respect des règles d’immigration en vigueur. Aujourd’hui, une décision de justice en faveur de Zeituni Onyango, perçue comme un geste de favoritisme, serait pain bénit pour l’opposition farouchement opposée au projet de réforme sur l’immigration du président. Mais une décision d’expulsion pourrait renforcer son image d’homme froid et, surtout, redonnerait du grain à moudre aux déçus de sa politique d’immigration. Pendant la campagne, Barack Obama avait promis pour 2009 une loi de régularisation progressive de quelque 12 millions d’immigrés illégaux aux États-Unis, une promesse qu’il n’a pas tenue.
Les avocats des deux parties affirment qu’il n’y a aucune tentative d’immixtion de la Maison-Blanche dans cette affaire. Le cas Onyango est néanmoins traité avec une attention particulière. On lui a accordé une audience à huis clos, pour éviter tout « cirque médiatique ».