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-Contrairement aux bruits qui ont abondamment inondé les médias électroniques et audiovisuels tout au long de la journée d’hier, l’Abbé Malumalu serait toujours en vie mais se trouverait dans un coma prolongé car son cœur continuerait à fonctionner encore. L’Evêque Melchisédech Sikuli du diocèse de Beni-Butembo a tenu à apporter ce démenti et se prépare à effectuer le déplacement des Etats-Unis pour suivre les péripéties de l’état de santé de son abbé. L’évêque de Beni-Butembo a surtout indiqué que si quelque chose de fâcheux était arrivé à son abbé, il aurait été la toute première personne à être tenue informée, conformément aux us et coutumes ainsi qu’aux les règles régissant le clergé catholique. Selon des sources gouvernementales, l’Abbé Malumalu se trouverait dans un état de «mort cérébrale» mais que son cœur continuerait de battre. Du haut de la chaire de l’assemblée nationale, Aubin Minaku a aussi démenti la rumeur du décès du président honoraire de la Ceni. Devant des députés réunis en plénière, il a soutenu que Malumalu était vivant.
Agé de 54 ans, l’abbé Apollinaire Malumalu suit des soins de santé depuis plus de cinq mois. Cet homme qui ne passait plus inaperçu depuis plus de quinze ans est attendu au pays de ses ancêtres pour vivre de ses yeux le fruit de l’une de ses missions de voir ce pays pourtant béni des Dieux entrer dans un autre mandat présidentiel car celui qui est en vigueur va bientôt s’achever conformément aux prescrits de la Constitution du 18 mars 2006.
C’est à Sun City, lors des négociations politiques inter congolaises, que cet abbé catholique se fit remarquer comme membre de la composante Société Civile. Très calme et évitant les micros et les feux des caméras, cet abbé du diocèse de Butembo va sortir de ces assises comme candidat au poste de président de l’un des quatre organes d’appui à démocratie, à savoir la Commission Electorale Indépendante. C’est pendant les premières séances publiques du nouveau parlement de la transition de 1+4 que sa candidature fut acceptée et le voilà partir vers son destin.
On apprendra plus tard que l’Abbé Malumalu avait collaboré à la cellule stratégique de la Présidence de la République aux côtés d’autres personnalités, dont notamment son collègue l’Abbé Jean-Bosco Bahala, Pierre Lumbi, l’un des quatre initiateurs de la fameuse et historique Marche des Chrétiens en 1992, le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda et bien d’autres. C’est donc quelqu’un qui fréquentait les couloirs et salons de la Présidence de la République.
C’est à cet homme qu’a échu la mission d’organiser et de tenir les
premières élections générales en 2006, notamment le Référendum, les
élections provinciales, législatives et présidentielles. D’où
sortiront les députés provinciaux, les gouverneurs et
vice-gouverneurs, les sénateurs, les députés nationaux et le tout
premier président de la 3ème République.
La riche histoire de ce pays retiendra ad vitam aeternam que c’est
sous sa présidence que la ville de Kinshasa fut le théâtre de deux
guerres sanglantes, d’abord au mois d’août 2006 entre certains
éléments de la Garde Présidentielle et ceux du MLC de Jean-Pierre
Bemba juste après le premier tour de la présidentielle. Le premier
camp ne voulant pas du tout un deuxième tour. La deuxième fois ce fut
quelques jours après le deuxième tour qui vit Joseph Kabila l’emporter
sur son challenger Jean-Pierre Bemba. Pendant quatre jours, Gombe et
le centre-ville furent les théâtres des affrontements à l’arme lourde
entre les deux camps protagonistes, tandis que dans les autres 23
communes, les activités étaient normales et sans accrochages
sanglants. Pour marquer que la tension avait atteint son niveau le
plus élevé, le jour de la proclamation officielle des résultats de
l’élection présidentielle, ce fut à bord d’une auto-blindée de la
Monusco que l’Abbé-président Malumalu se rendit à la Radio et
Télévision Nationale Congolaise pour cette cérémonie.
Retour controversé à la CENI
Quatre ans après le passage du Pasteur Daniel Ngoyi Mulunda à la tête
de la Commission Electorale Nationale Indépendante à la suite des
contestations populaires au lendemain de la publication des résultats
des élections législatives, et présidentielle, l’Abbe Malumalu se vit
désigné en 2013 comme président de la CENI par les représentants des
églises protestantes, musulmanes, orthodoxes, kimbanguiste et du
Réveil en lieu et place de son église d’origine, à savoir l’Eglise
Catholique Romaine. Celle-ci avait fermement refusé de se faire
représenter par un religieux.
Conflit ouvert avec Rome
Voilà comment un conflit, ouvert est né entre l’Abbe Malumalu et
Rome. Un conflit qui persiste jusqu’à ce jour avec comme sanction lui
administrée par son évêque de ne plus dire les messes ni donner les
sacrements et surtout pas porter les habillements liturgiques.
L’Abbé Malumalu perdit ses fonctions de prestige dans les
institutions de son église, à savoir les instituts d’enseignement
supérieur internationaux et autres organisations catholiques en
Afrique et dans le Monde. Rongé par la maladie, cet homme affable et
toujours souriant va remettre sa démission à l’Assemblée nationale en
2015 avant de se rendre aux Etats-Unis pour y suivre des soins de
santé.
Castro
Le Phare