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L’Afrique dans les starting-blocks de la croissance


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OIT-L’organisation internationale du travail (OIT), l’agence spécialisée de l’ONU, a publié le 3 juin, son rapport intitulé “Réparer l’économie et le tissu social”. Elle y fait le point sur l’état de l’économie mondiale, l’emploi et les perspectives de développement. L’Afrique reste encore en marge des puissances économiques. Néanmoins, l’étude relève que le continent possède les atouts pour progresser rapidement.

Cinq ans après le début de la crise économique, l’Organisation internationale du travail (OIT) fait le bilan. Son constat est sans appel, les pays émergents et en développement se remettent mieux que les pays développés. Dans les pays émergents, l’OIT estime que le taux d’emploi devrait retrouver son niveau d’avant crise dès 2015, contrairement aux pays développés qui vont devoir attendre 2017.

En ce qui concerne l’Afrique plus particulièrement, la situation est plus complexe. Selon les projections, l’économie du continent devrait subir une décélération de sa croissance. C’est l’emploi qui devrait subir le plus les impacts de ce ralentissement. Le taux de chômage devrait augmenter de 5.4% en Afrique Subsaharienne et de 4.3% en Afrique du Nord d’ici 2015. L’Afrique subsaharienne devrait donc voir le nombre de ses chômeurs passer de 22.2 millions en 2007 à 28 millions en 2015. Pour l’Afrique du Nord qui comptait 6.2 millions de sans-emplois en 2007, leur nombre devrait passer à 8 millions en 2015. Autre évolution constatée par l’organisation : l’augmentation du nombre de chômeurs de longue durée. Un fait qui pèse sur le moral des sociétés.

Troubles sociaux, l’Afrique subsaharienne la moins touchée

Une économie morose qui engendre un climat favorable à l’agitation sociale notamment dans l’Union européenne soulève ce rapport. Au Maghreb et au Moyen Orient (Mena), la situation est particulière. Les troubles ont progressé avant le début de la crise, entre 2006 et 2008, de 14% dans la région. Le risque de violences a atteint son apogée en 2008 et est depuis resté élevé. Deux facteurs principaux expliquent ces tensions : une liberté politique très limitée et un marché de l’emploi tendu. Les espoirs ont progressé depuis le Printemps arabe et les luttes politiques internes se poursuivent dans beaucoup de pays.

Au contraire, l’Afrique subsaharienne est l’une des zones en Afrique où les risques de troubles sociaux ont décliné grâce à des performances économiques relativement bonnes. Par exemple, l’indice de croissance économique a bondi de 5% en 2011 et en 2012. Dans ces pays la pauvreté des populations a régressé. Néanmoins, ceci reste un développement fragile. Beaucoup de familles sont passées juste au-dessus du seuil de pauvreté avec le menace toujours latente de retomber dans la misère.

Parallèlement, les inégalités de salaires sur le continent africain ont continué à décliner comme au Mali ou en Afrique du Sud. Au Cameroun, la part de la population oscillant entre pauvreté et classe intermédiaire a progressé pour atteindre environ la moitié du pays alors que les très pauvres ne représentent plus qu’un tiers environ de la population. En Tunisie même constat. Le nombre de personnes disposant d’un revenu intermédiaire est passé de 1.1 millions à 2.2 millions entre 1999 et 2010. L’OIT explique ce phénomène notamment par la multiplication de réformes économiques qui stimulent la création d’emplois.

Un salaire minimum et un système de santé

Pour l’Afrique subsaharienne, la situation est toute autre. Le pourcentage de pauvres et de groupes vulnérables y est très élevé. Malgré tout, le rapport relève une légère amélioration due aux réformes économiques strictes couplées à une réduction des inégalités de salaires.

Malgré tout, l’OIT estime qu’en 2010, 70% de la population africaine restait vulnérable. En effet, la relative amélioration de l’économie sur le continent africain ne doit pas faire oublier que la majorité de la population est considérée comme « pauvre », c’est-à-dire vivant avec moins de 2 dollars par jour.

L’organisation insiste dans son rapport sur le rôle que les gouvernements doivent jouer. Le défi pour ces pays émergents est de faciliter leur transition vers une économie formelle en augmentant d’abord les rémunérations de façon à ce qu’elles atteignent un salaire minimum et en développant ensuite un système de santé adéquat et durable.

Source: Jeuneafrique

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