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-L’Etat r-dcongolais a perçu quelque USD 400 millions des pétroliers producteurs en 2013. Quasiment autant est escompté pour 2014. Les exportations du café ont, par contre, rapporté plus de USD 500 millions.
Mais ces recettes sont tombées dans les caisses de l’Ouganda. La RDC ne s’est contentée que du menu fretin : USD 17 millions.
En RDC, le café est essentiellement produit en Ituri et dans le Grand Nord-Kivu, zones frontalières à l’Ouganda. Ce pays n’est pas, toutefois, un producteur de taille de l’or vert.
Le café autant que le thé et le cacao sont placés sous la supervision de l’ONC, Office national de café, ex-OZACAF, transformé, voilà presque 4 ans en établissement public.
Depuis, les faits générateurs des recettes dans la caféiculture ont connu une inflation créée de bric et de broc.
La douane, les services de sécurité, l’administration fiscale provinciale, etc., s’en sont mêlé chacun avec ses taxes et redevances. Voilà qui a occasionné des filières d’exportations frauduleuses des cultures pérennes par l’Ouganda. Où règne l’ordre…administratif.
Dépourvu de tout document attestant de leur provenance r-dcongolaise, des milliers des sacs de café qui traversent frauduleusement la frontière sont comptabilisés dans la production ougandaise.
Ainsi, l’Ouganda s’est-il targué avoir exporté 500.000 tonnes de café en 2013 pour plus de 500 millions de dollars des recettes. La RDC n’a par contre, officiellement, exporté que 8.000 t de café pour des revenus de 17 millions de dollars.
Les caféiculteurs du Grand Nord-Kivu en ont assez d’enrichir un Etat certes voisin mais mal porté par l’opinion dans la province du fait de sa politique belliqueuse vis-à-vis de la RDC.
Réunis au sein de l’Association des exportateurs du café de la province du Nord-Kivu, ils l’ont dit le 28 août dernier, au ministre de l’Economie et Commerce extérieur, Jean-Paul Nemoyato à qui ils ont remis un mémo visant à réorganiser le circuit de l’exportation des cultures pérennes pour l’intérêt de la RDC.
Surtout que la demande mondiale en café est estimée d’ici 2015 à 140-145 millions de sacs (de 60kg). Mais avis d’experts, il y a une réelle volonté politique qui organise le désordre dans ce secteur.
Le thé, le cacao, etc., le tabac, ne figurent plus, depuis des lustres, sur le fichier de la balance commerciale de la R-dC tenu par la Banque centrale.
Les recettes des papayes ou des bananes ne sont comptabilisées nulle part. Pourtant c’est dans des camions entiers que ces fruits- naguère à l’origine des tensions (guerre des bananes) au sein de l’OMC- traversent la frontière r-dcongolaise. Notamment par le poste de Bunagana qui rapportait USD 600.000/mois du temps de son occupation par le M23.
Il n’est plus que le café dont les recettes des exportations sont connues, et, selon les dernières statistiques rendues publiques par la BCC, ont connu une chute de plus de 30% depuis 2011.
Le café représentait plus de 60% des recettes d’exportation de produits agricoles de la R-dC jusque dans les années 60. Il rapportait encore près de 15% des revenus d’exportations de l’Etat dans les années 1990, du temps de la période présumée de grande prédation sous Mobutu. Ça vaut quoi le café aujourd’hui ?
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POLD LEVI