Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
-Le gouvernement conservateur, qui avait fait de l’expulsion de criminels étrangers une promesse électorale, a commencé, il y a dizaine de jours, à la mettre à exécution en renvoyant des Congolais dans leur pays d’origine, qui risquent la mort, selon leurs avocats.
Certains sont des criminels de droit commun, d’autres sont d’anciens fonctionnaires accusés de complicité de crimes contre l’humanité.
L’avocat de l’un d’entre eux s’inquiète de ce qui les attend à leur arrivée au Congo.
« Je pense qu’il y a une limite à ne pas franchir et dans ce cas-là, le gouvernement, malheureusement, vient de franchir cette limite-là », estime l’avocat en droit de l’immigration et extradition, Stéphane Handfield.
Plusieurs de ses clients ont été expulsés récemment vers le Congo, et d’autres le seront prochainement. Même s’il reconnaît que certains d’entre eux ne sont pas des anges, selon lui, le Canada commet une grave erreur.
« Je ne crois pas qu’on puisse se permettre de collaborer avec un gouvernement qui est jugé par la communauté internationale comme un gouvernement qui ne respecte pas les droits de la personne, qui torture, qui exécute de façon extrajudiciaire sa population, ses opposants politiques », souligne Me Handfield.
Le président de la Communauté congolaise de Montréal Jean Marie Mousenga rappelle que le Congo d’aujourd’hui est toujours un pays violent, antidémocratique et qui maltraite les opposants politiques.
L’avocat Stewart Istvanffy partage son inquiétude et s’interroge sur le sort qui attend les deux anciens fonctionnaires qu’il représente.
« Pour les deux dont on discute, la mort. Ils sont très connus, ils ont été très forts dans l’opposition ici et le premier, c’est sûr qu’il ne dépasse pas l’aéroport. Le deuxième, sa sœur est morte en 2006, son neveu est mort à la fin 2012, et il est très connu par du régime là-bas. C’est vraiment le pire qui les attend si on était pour les déporter. »
Dans une réponse écrite, l’Agence des services frontaliers du Canada explique que « la décision de renvoyer une personne du Canada n’est pas prise à la légère », que les personnes visées ont des recours, mais que, lorsque ceux-ci seront épuisés, les ordres d’expulsion seront « exécutés le plus tôt possible ».
En tout, plus d’une trentaine de Congolais font l’objet d’un ordre d’expulsion.