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Le gouvernement doit redoubler de vigilance – KATANGA : après Lubumbashi, fusillade nourrie à KAMINA !

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Source: Le Palmarès

JOINT SURGE OPERATION (MONUC/FARDC) in MITWA, MASISI TERRITORY.Ça n’a duré qu’une nuit. La ville de Kamina, capitale du district du Haut LOMAMI dans le Nord Katanga a vécu une nuit particulière le mercredi 26 mai. Entre 1 heure et 2 heures du matin, des coups de feu ont crépité dans différents coins de la ville. Les coups de feu n’ont duré qu’une heure. Ils sont vraisemblablement partis du quartier 82 avant que de la base militaire ne parte la réplique.

Le jeudi matin, la sécurité a été renforcée à travers la ville et des patrouilles ont sillonné la cité toute la journée. Tous les sites stratégiques de Kamina se sont vus renforcés en dispositif sécuritaire. Le conseil de sécurité de la ville s’est réuni de toutes urgences aux petites heures du matin dans la journée d’hier.
Aucune précision n’a été donnée sur la nature des assaillants, encore moins sur les raisons de cet échange de tirs nourris dans la nuit du mercredi. Mais la piste du banditisme urbain semble privilégiée pour l’instant.
En effet, en attendant les précisions officielles, des sources onusiennes signalent la présence à Kamina de 1400 démobilisés venus de différents territoires du district du Haut LOMAMI. Ces démobilisés sont dans la ville depuis le début de la semaine. Ils sont dans l’attente de la formation et des kits de réinsertion communautaire du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

On signale qu’avant le grand rassemblement à Kamina, 800 d’entre ces démobilisés ont eu à se révolter par le passé. Ils avaient pris en otage, puis tabassé à l’occasion un délégué de la FAO et le chef de bureau du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR).
Des sources croient savoir que ce sont ces démobilisés qui ont provoqué les incidents survenus dans la nuit du mercredi 26 mai. Rien a à ce stade ne permet sérieusement d’envisager une autre piste. Quoique le contexte de psychose général qui prévaut dans la capitale provinciale se prête à toutes les interprétations.

Interpellation

Mais le fait d’avoir renforcé la sécurité à plusieurs endroits stratégiques de la ville de Kamina laisse tout de même supposer que la menace a été prise au sérieux. Bien souvent, l’histoire a démontré que des actions isolées en apparences cachent souvent une forêt dont on finit par découvrir l’étendue avec effroi.
Le simple conflit autour d’étangs de pêche à DONGO à l’Equateur, a révélé, de façon inattendue, son vrai visage. Au lendemain de l’attaque dirigée contre aéroport de Mbandaka, le dimanche pascal, le gouvernement avait pris toute la mesure de la menace ENYELE.
Chat échaudé craignant l’eau froide, on a vu qu’en ce qui concerne la tentative de déstabilisation de la ville de Lubumbashi, tout été mis en œuvre pour parer contre toute éventualité. Les services ont anticipé l’action de l’ennemi. C’est le même réflexe que l’on a perçu dans la ville de Kamina. Sait-on jamais jusqu’où peuvent aller de simples démobilisés dans le Congo encore fragile?

Le gouvernement central doit redoubler de vigilance à tous les niveaux. La capacité d’anticipation de nos services de sécurité doit être absolument renforcée. Il faut, pour cela engager des moyens conséquents dans la bataille. Car tout donne l’impression, fort désagréablement du reste, que l’apprentis pyromanes s’exercent à attiser le feu en perspective du départ de la MONUC. Plus que jamais, il est temps de développer un système sécuritaire dissuasif