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Par Colette Braeckman
-D’ici la proclamation officielle des résultats, le 6 décembre prochain, la fièvre électorale ne quittera pas le Congo. Mais dès demain, d’autres jeux vont s’engager : l’ analyse des résultats officieux, les spéculations sur les futures alliances gouvernementales, sur la majorité qui se dégagera à l’Assemblée nationale. Mais dans l’immédiat, quelques leçons se dégagent déjà de ce scrutin. La première, malgré les critiques, c’est que la Commission nationale indépendante, dans des conditions hors normes, a réussi un pari dont la veille encore tout le monde doutait. La seconde, c’est que, dans le climat de violence et de suspicion qui régnait voici quelques jours, un report, de quelques jours ou de quelques semaines, aurait été plus dangereux encore que des élections, aussi imparfaites et perfectibles au Congo qu’ailleurs. La troisième, c’est que les Congolais, dans leur très grande majorité, ont fait preuve de civisme et de discipline. Il suffisait de voir les policiers qui surveillaient calmement les centres de vote, la courtoisie des assesseurs, le calme des témoins, figés des heures durant dans leur tâche d’observation pour s’en convaincre, même s’il y eut, ici et là, de la confusion et des impatiences.
La quatrième conclusion, sans préjuger du résultat arithmétique, c’est que les Congolais ont fait usage du plus élémentaire des droits démocratiques : ils ont sanctionné leurs élus. Puni les députés qui se sont votés des indemnités de 6000 dollars par mois en oubliant leurs électeurs. Congédié bien des arrogants qui croyaient qu’il leur suffirait de distribuer quelques T shirts en dernière minute. Ils ont adressé un message sévère à un gouvernement –en principe de centre gauche !- qui a oublié le social et permis à la gangrène de la corruption de s’étendre. Dans de larges couches de la population, le discours de Tshisekedi a fait mouche. Pas seulement parce qu’il a tenu des propos démagogiques, parfois haineux et provocateurs, parfois ethnistes, promettant de renvoyer « le bonhomme » Kabila au Rwanda. Le vieux leader a fait mouche parce que, de manière plus incantatoire que chiffrée, il a promis le changement. L’opposant historique a su catalyser la colère des sans voix, des sans travail, des sans pain, des sans école ; il a bénéficié d’un vote-sanction, dont la sévérité doit faire réfléchir tous ceux qui aspirent à garder ou à prendre le pouvoir.
Il fait du sence que Vital Kamerhe invite la Commission électorale indépendante (CÉNI) à publier progressivement les résultats de ce scrutin pour dissiper les suspicions et créer un climat apaisé avant leur publication. Il a estimé nécessaire que la CÉNI mette les résultats de la présidentielle déjà disponibles à la disposition des médias «pour que le peuple suive et que les partis politiques notent».
Selon Kamerhe, la publication progressive des résultats provisoires (comme cela ce fait d’ailleurs en Europe, etc.) permettra aux cellules des partis de faire la comptabilité des voix. «Puisque cela aura déjà été rendu public, il n’y aura plus possibilité de manipulation au niveau des bureaux de compilation», a déclaré Vital Kamerhe à Radio Okapi ce mercredi.
Nous avons fait cela dans les possibilités d’un petit journal régional du Nord-Est. Surtout après que Jacques Djoli, vice-président de la CÉNI, a demandé de faire en sorte que «le peuple puisse avoir des résultats réels». Dans l’édition de cette semaine, paru hier, “Itimbiri ya Sika” publie ces tendances provisoires de provenance de trois sources et en les commentant de la manière prudente.
Enfin, Colette Braeckman est parvenue à ouvrir les yeux. Le jeu était trop inégal!
Espérons que cette grande dame qui a toujours aimé la RDC comme son pays , devra participer, à sa façon bien entendu, à la reconstruction de celui-ci.
L’espace congolais est ouvert à tous et Maintenant, tous au travail!
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