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Les « blood diamonds » africains ne seront pas éternels


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Source: Afrique Avenir 

Avec près de 65 % de la pro­duc­tion mon­diale, l’Afrique est le plus gros pro­duc­teur mon­dial de dia­mants. Pour des pays comme le Bots­wa­na, la Na­mi­bie et l’Afrique du Sud, l’ex­trac­tion et les ex­por­ta­tions de dia­mants en toute lé­ga­li­té ont contri­bué à fi­nan­cer la crois­sance et le dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique.

Mais ces pierres pré­cieuses ont aussi donné lieu à de nom­breux tra­fics qui ont fi­nan­cé plu­sieurs guerres san­glantes en An­go­la, au Li­be­ria, au Sier­ra Leone ou en Ré­pu­blique dé­mo­cra­tique du Congo no­tam­ment. Afin de lut­ter contre les dé­rives liées à l’ex­ploi­ta­tion du dia­mant plus de 90 Etats et plu­sieurs or­ga­ni­sa­tions ont ins­tau­ré en 2002, le Pro­ces­sus de Kim­ber­ley qui tend à contrô­ler et mo­ra­li­ser le mar­ché.

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Les res­sources dia­man­ti­fères d’Afrique sont sou­vent cause de conflits

Les dia­mants de la guerre ou les « dia­mants du sang » ont ali­men­té les conflits et causé le dé­pla­ce­ment des po­pu­la­tions ci­viles dans un grand nombre de pays afri­cains. Tou­te­fois les dia­mants de la guerre ne re­pré­sentent qu’une pe­tite pro­por­tion du com­merce total de cette pierre, alors que les dia­mants illé­gaux consti­tuent jusqu’à 20 % de la pro­duc­tion mon­diale an­nuelle.

Les pays afri­cains les plus tou­chés par les conflits, tels que l’An­go­la, la Sier­ra Leone et la Ré­pu­blique dé­mo­cra­tique du Congo, sont aussi les plus grands pro­duc­teurs de dia­mants du conti­nent.

Le meilleur contre-​exemple reste celui du Bots­wa­na, deuxième plus gros pro­duc­teur de dia­mants après l’Aus­tra­lie avec près de 30 mil­lions de ca­rats an­nuels. Les mines de Jwa­neng et Orapa to­ta­lisent à elles seules plus de 20 % de la pro­duc­tion mon­diale de dia­mants de qua­li­té gemme dans une ré­gion épar­gnée par les conflits.

Le Pro­ces­sus de Kim­ber­ley

C’est pour com­battre le tra­fic du pré­cieux mi­né­ral et les condi­tions d’ex­ploi­ta­tion abu­sives que plus de 90 Etats et plu­sieurs or­ga­ni­sa­tions ont ins­tau­ré en 2002, le Pro­ces­sus de Kim­ber­ley. Un ac­cord ins­tau­rant un sys­tème de cer­ti­fi­ca­tion des dia­mants, afin de lut­ter conte le tra­fic illi­cite de ces pierres pré­cieuses et la vente sur le mar­ché in­ter­na­tio­nal de dia­mants issus de zones de conflits.

Cette série de me­sures vise à em­pê­cher les sei­gneurs de guerre de trou­ver les moyens de s’en­ri­chir et de s’ap­pro­vi­sion­ner en ar­me­ments. Selon l’ac­cord, tous les dia­mants des­ti­nés à la vente doivent être conte­nus dans des cof­frets scel­lés et munis d’un cer­ti­fi­cat d’ori­gine dé­li­vré par les au­to­ri­tés du Pro­ces­sus de Kim­ber­ley

Ré­cem­ment, les au­to­ri­tés du Pro­ces­sus de Kim­ber­ly s’étaient illus­trées par une série de me­sures in­ter­di­sant au Zim­babwe d’ex­por­ter ses dia­mants suite à des rap­ports de cer­taines ONG dé­non­çant les condi­tions d’ex­trac­tion des joyaux, no­tam­ment par des femmes sous sur­veillance de mi­li­taires.

Vers une re­prise des ex­por­ta­tions des dia­mants du Zim­babwe

Le Zim­babwe s’était vu in­ter­dire la com­mer­cia­li­sa­tion de ses pierres pour cause de vio­la­tion des règles d’ex­ploi­ta­tion et de com­mer­cia­li­sa­tion. L’ac­cord conclu la se­maine der­nière à St Pe­ters­bourg, en Rus­sie, per­mettent au Zim­babwe de re­prendre à par­tir d’août pro­chain ses ex­por­ta­tions de dia­mants bruts. Une dé­ci­sion sa­luée par l’U.E.

La dé­ci­sion du conseil de lever l’em­bar­go fait suite aux re­com­man­da­tions faites le mois der­nier par une équipe de contrôle du Pro­ces­sus de Kim­ber­ley, cer­ti­fiant que le pays avait ré­pon­du à ses pré­oc­cu­pa­tions et pour­rait re­prendre la vente de ses dia­mants. Le Zim­babwe pour­rait re­prendre ses ventes de dia­mants dès le mois pro­chain. De­puis le début de l’em­bar­go le pays a sto­cké plus de quatre mil­lions de ca­rats de dia­mants, d’une va­leur de deux mil­liards de dol­lars amé­ri­cains.

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