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Les Etats restent des Etats: Kabila face aux enjeux de Paris et de Washington


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 Intégralité:Discours des Vœux 2013 de Joseph Kabila, Pdt de la RDCL’os jeté en pâture les 4 et 5 mai 2014 dans la foulée du séjour du secrétaire d’Etat américain John Kerry ayant cessé d’être alléchant, les médias étrangers qui l’ont balancé ont vite fait de trouver d’autres chats à fouetter. Le procès de Minova est en train de disparaître. Le scoop sur Morgan – de son vrai nom Paul Sadala – devenu soudain héraut – n’attire plus. Dans ce rythme d’enfer, il vaut mieux par moments laisser passer la bourrasque si l’on tient à maintenir et surtout à atteindre le cap. Dans cet ordre d’idées, deux rendez-vous attendent la RDC en Occident : Paris en ce mois de mai et Washington au mois d’août de cette année. Deux rendez-vous que certaines officines entendent faire rater à Kinshasa pour des raisons généralement éloignées de la politique ou de la diplomatie. A la RDC de faire alors preuve de prudence si elle veut préserver son leadership naturel…

 

 

             La tactique, la technique, la stratégie ou le stratagème (au choix) n’est pas une nouveauté. C’est une vieillerie qui consiste  parfois à peser la capacité de résistance d’un homme en l’attaquant de front. Ou de dos.

            Joseph Kabila vient d’en faire, une fois de plus, l’expérience au travers du séjour paraît-il mouvementé de John Kerry à Kinshasa alors que les images prises pendant l’audience au Palais de la Nation traduisent un contact plutôt avenant.

            L’impression que risquent plutôt de garder les Congolais avisés des prestations des médias étrangers est celle d’un cafouillage au Département d’Etat avec, d’un côté, le chef de la délégation utilisant un langage d’homme d’Etat par rapport au fameux et non moins fumeux débat autour de la révision constitutionnel et, de l’autre, un collaborateur – fut-il envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs – qui se permet de le corriger.  Les médias français l’ont révélé, comme pour faire passer John Kerry pour une colombe et Russ Feingold pour un faucon. A dire vrai, c’est la diplomatie américaine qui en fait les frais.

            En observant les choses de près, on en viendrait à croire  en la survivance de la “guerre souterraine” qui oppose en Afrique Washington à Paris depuis la fin de la Guerre froide, une survivance qui continue de produire des ravages diffus mais anesthésiants.

 

De la Maison-Blanche…

 

            Depuis 1960 – considérée comme année des Indépendances en Afrique – les Usa n’ont jamais organisé une réunion avec les Etats africains comme le font régulièrement la France, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, voire la Turquie, alors que l’Histoire renseigne que Berlin 1885 est la première conférence internationale à laquelle ils avaient pris part depuis leur création.

            N’ayant pas eu de colonies en Afrique, les Américains – qui ne sont pas signataires de l’Acte général de Berlin instaurant le libre commerce sur la bassin du Congo – ont ciblé plusieurs Etats surtout d’Afrique noire sur lesquels ils ont veillé pendant toute la durée de la colonisation, tout en laissant les puissances coloniales “proches” les administrer formellement. Cas du Nigeria en Afrique de l’Ouest, de la RDC en Afrique centrale et, exceptionnellement, de l’Afrique du Sud en Afrique australe.

            Il va de soi que la RDC – qui a des relations séculaires avec les Etats-Unis pour avoir été successivement dénommée Association Internationale Africaine (AIA), Etat Indépendant du Congo (EIC) et Congo-Belge – a un rôle prépondérant à jouer au cours du prochain sommet de Washington. C’est en quelque sorte son sommet !

            Bien plus, ce rôle s’accroît en raison de sa présidence en exercice du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (Comesa) dont elle a abrité en janvier 2014 le 17° Sommet. Il s’agit, pour rappel, d’une organisation réunissant 19 Etats membres sur une superficie de 16,5 millions de Km² habités par 490 millions pour un Pib de Usd 425 milliards.

            Le 26 janvier 2014, dans son discours de circonstance à l’occasion de l’ouverture dudit sommet, le Président Joseph Kabila a eu à noter qu’« Après 20 ans de croissance caractérisée par un dynamisme exemplaire, le Comesa est devenu un puissant outil de promotion du développement de ses Etats-membres ainsi que l’intégration de leurs économie ».

 

à l’Elysée bis !

 

            Mais, avant Washington en août, il y a Paris en ce mois de mai. Précisément le 21.

            L’Histoire renseigne qu’à Berlin 1885, le roi Léopold II avait reconnu à la France une sorte de droit de préemption sur l’Etat Indépendant du Congo au cas où il s’en dégageait. Il paraît qu’en 1908, lorsque la Belgique avait hérité de son roi l’EIC, la France avait brandi ce droit et fera de même en 1960 lorsque la Belgique a décolonisé le Congo.

            L’essentiel pour la postérité est de savoir que depuis 1960, la France est constamment aux côtés de notre pays surtout en des moments difficiles (sécessions, rébellions, agressions). Elle continue de jour un rôle majeur au sein du Conseil de sécurité de l’Onu. Les deux gros incidents enregistrés dans les relations entre Kinshasa et Paris au cours des 54 ans d’Indépendance (bientôt) de la RDC sont curieusement liés au même événement : l’organisation du sommet de la Francophonie. Le premier incident s’était produit en 1991, le second en 2012. On a vite fait de réaliser que le problème de fond était plutôt de politique interne. Certains Français et Congolais opposés au régime de Kinshasa ont suscité cette crise. Au moins, le Sommet “France-Afrique” d’Elysée de décembre 2013 a eu le mérite de ramener les deux premiers pays francophones à de bons sentiments.

            Il va alors de soi que le rendez-vous de mai 2014 est de grande importance pour la RDC.

 

Voué aux gémonies

 

            Dès lors que les sommets multilatéral de Washington et bilatéral de Paris sont de nature à consolider le leadership naturel de Kinshasa, on ne peut s’étonner de ce qui ressemble à une campagne de diabolisation et de déstabilisation visant directement le Président Joseph Kabila.

            Les forces obscures qui la planifient et la font exécuter par personnes interposées (bras séculiers) ont un but précis : inciter le chef de l’Etat à ne pays y prendre part.

            Or, dans le contexte actuel, on peut facilement identifier les Etats de la région qui s’opposent au retour de la RDC sur la scène internationale alors que depuis près d’un siècle, toutes les stratégies et tous les stratagèmes ont été développés pour l’affaiblir dans le but d’en faciliter la balkanisation.

            Moralité : tout leader politique qui se résout, par ses actes visibles, à ramener le Congo sur la table des décideurs pour en faire un partenaire crédible est voué aux gémonies.

            C’est ce à quoi on vient d’assister, on assiste et va assister.

            L’essentiel est que les Etats restent des Etats.

           

Omer Nsongo die Lema

 
 

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