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Par Rombaut Ot.
Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’abbé Léonard Santedi a rendu public dernièrement un document qui reprend la position des évêques catholiques de la RDC suite aux attaques verbales dont l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya est l’objet de la part de certains politiciens en mal de sensation. Dans ce document, l’abbé Santedi invite les acteurs politiques et les médias à éviter de faire l’amalgame de nature à offusquer le rôle et l’organisation de l’Eglise catholique en RDC.
Après la prise de position du cardinal Monsengwo face à ce qui n’était alors qu’une proposition du gouvernement de réviser certains articles de la Constitution, quelques voix s’étaient levées pour s’en prendre à l’archevêque de Kinshasa au motif qu’il s’était ingéré dans un domaine qui ne le concerne pas. Un acteur politique s’était même permis de dire que le cardial Monsengwo devait s’occuper de la pastorale et laisser les politiciens débattre des questions qui le concernent.
La Cenco, qui a jugé ” tendancieuses, surprenantes et désobligeantes ” quelques opinions des acteurs politiques, est montée au créneau et a exhorté ces derniers de privilégier dans leurs débats, la paix et le bien être de la population congolaise dont les conditions de vie deviennent de plus en plus insupportables.
A cette occasion, la Cenco rappelle que ” le cardinal et tout évêque dans leurs diocèses respectifs, en vertu de leur fonction magistérielle inhérente à leur charge pastorale, ont le droit de se prononcer sur les obligation qui concernent les hommes unis en société, ainsi que sur les choses temporelles à organiser selon l’ordre établi par Dieu pour favoriser le bien commun, la cohésion sociale et la paix entre les hommes “. Et la Cenco d’ajouter qu’ils peuvent le faire seul au nom de leur église diocésaine ou de manière concertée réunis en conférence.
Dans le cas d’espèce, la Cenco s’insurge contre le fait de dénier au cardinal Monsengwo le droit aussi bien comme citoyen congolais que comme archevêque de Kinshasa de se prononcer sur une matière aussi délicate que la révision de la Constitution de la RDC et entretenir une confusion de nature à récuser le droit à la liberté d’expression reconnu à tout Congolais par la loi suprême de la RDC. Pour ce, la Cenco a décidé de se pencher sur la question au cours de la réunion statutaire de son comité permanent prévue en février 2011.
Nous risquons là d’entrer dans une sorte de bras de fer entre quelques acteurs politiques congolais et l’Eglise catholique de la RDC, ce qui nous renverrait à la triste époque de la 2ème République où feu le cardinal Malula avait été contraint à l’exil à Rome suite à l’intolérance du régime fasciste mobutiste. Et nous savons comment les choses se sont terminées pour ce pouvoir un certain 17 mai 1997.
Les acteurs politiques qui s’ingénient à accabler aujourd’hui le prélat catholique ne devraient pas perdre de vue qu’un homme de Dieu a la vocation de ne dire que la vérité même si c’est à contre courant des événements. Un vrai serviteur de Dieu ne s’acquitterait pas de sa sublime mission s’il se complait à flatter les politiciens dans le sens du poil. En tout état de cause, l’archevêque de Kinshasa avait tout simplement émis un point de vue à travers lequel il donnait un conseil. Il n’a pas été entendu. Ceux qui l’ont diabolisé n’ont plus raison de s’acharner sur lui maintenant parce que certains articles de la Constitution ont été révisés selon la volonté des auteurs de cette démarche.
Rombaut Ot.