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Les paras de Tielen de retour, après avoir formé un bataillon congolais


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fardc-Quelque 500 militaires belges viennent de vivre une expérience sans guère de précédent, en se déployant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où ils ont, à tour de rôle, contribué à former durant près de huit mois un bataillon d’élite de l’armée congolaise – le troisième du genre instruit par la Belgique.

C’est une expérience très positive” à tous points de vue, a résumé le commandant du détachement, le lieutenant-colonel Luc Leclercq, qui est aussi le chef de corps du 3ème bataillon parachutiste, interrogé par l’agence BELGA à Kindu, le chef-lieu de la province du Maniema, alors que ses hommes pliaient bagage.

Cette mission a permis d’entraîner, individuellement d’abord, puis collectivement, 677 commandos congolais – sur plus de 1300 candidats – qui composent désormais le 323ème bataillon des Unités de réaction rapide (URR) des Forces armées de la RDC.

La remise des cordelettes et d’un brevet des hommes de cette unité d’élite a eu lieu jeudi à Kindu en présence des ministres congolais et belge de la Défense, Alexandre Luba Ntambo et Pieter De Crem.

C’est pour 95% de ces gens le seul brevet qu’ils recevront” dans leur carrière, a noté vendredi le lieutenant-colonel Leclercq, soulignant qu’aux yeux des militaires congolais, il était également “unique” qu’il leur ait été décerné par leurs instructeurs belges lors d’une cérémonie haute en couleurs clôturant plus de sept mois de cours et d’épreuves exigeantes, sans atteindre toutefois le niveau de ceux imposés aux para-commandos belges.

Les cours, en trois modules, portaient sur l’entraînement individuel de base, puis collectif avec les cadres (sous-officiers et officiers) et enfin global. Avec en conclusion un exercice final de synthèse: un tour de 115 km à pied dans la brousse de l’est congolais combinant raids, attaques d’objectifs, infiltrations et exfiltrations de jour comme de nuit, défense de zones (l’aéroport de Kindu) et navigation sur le fleuve Congo.

L’unité est prête au combat

Après cet exercice de cohésion clôturé par la remise des brevets, “l’unité (le 323ème bataillon) est prête“, a assuré le lieutenant-colonel Leclercq.

Vous serez bientôt déployés dans un lieu que le chef de l’Etat (le président Joseph Kabila, qui est également commandant en chef des Forces armées de la RDC) décidera“, a affirmé le ministre congolais de la Défense. “La nation congolaise attend de vous un comportement exemplaire“, a-t-il ajouté en citant la devise du nouveau bataillon, “Ne jamais trahir le Congo“.

Deux autres bataillons ont déjà formés par la Belgique, le 321ème et le 322ème, respectivement à cheval sur 2008 et 2009 et entre octobre 2011 et mars 2012, dans le cadre du Programme de Partenariat militaire (PPM) belgo-congolais.

Ces unités ont “démontré leur professionnalisme” lors d’opérations en Equateur et plus récemment au Nord-Kivu face à l’ex-rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), vaincue début novembre par les FARDC avec l’aide active des Casques bleus de l’ONU, a souligné le ministre congolais.

Meilleur respect des populations

Les 321ème et 322ème bataillons sont de l’avis général des experts, qu’ils soient belges, onusiens et internationaux, considérés comme étant l’élite des FARDC, avec des unités similaires formées par les Etats-Unis, l’Afrique du sud et la Chine. Ils se sont bien comportés au combat, même s’ils ont parfois été privés au front de ravitaillement en nourriture, en eau et en munitions – du fait de la désorganisation coutumière des FARDC ou de l’action de généraux scélérats – tout en respectant la population, rompant ainsi avec une tradition de l’armée congolaise.

La Belgique s’est aussi engagée à encadrer à partir de janvier prochain la formation d’un état-major de brigade (la 31ème) qui doit “coiffer” trois bataillons URR.

Pour l’armée belge, le déploiement à Kindu a aussi permis d’entraîner, en plusieurs rotations, presque l’ensemble du 3ème bataillon parachutiste (474 personnes au total) à opérer en conditions tropicales – une obsession de toujours au sein de la hiérarchie militaire.

En raison d’une série d’autres missions, notamment en Afghanistan, l’expérience africaine du bataillon “se réduisait“, a relevé son chef de corps.

Le séjour au Maniema, une province voisine des deux Kivu mais plus calme, a ainsi permis, selon lui, de favoriser le contact avec la population, de (re)découvrir ce type de terrain et de vivre sous le soleil africain et les abondantes pluies orageuses.

 

Belga

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