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“Un écolier a volé les données des politiques”, titre la Süddeutsche Zeitung qui a même déjà trouvé un surnom au jeune homme qui a réussi à voler et à publier les données d’un millier de personnalités, notamment politiques, allemandes.
C’est “le petit hacker, lieutenant de Köpenik”, en référence à l’histoire d’un cordonnier qui avait réussi à s’infiltrer et à humilier la grande armée de Prusse.
Un fan d’informatique et un geek. Voilà le peu de choses que l’on apprend sur le profil du hacker qui aurait agi parce qu’il était agacé par les propos de ses victimes.
“Ce n’étaient pas des trolls de Russie ou un bande criminelle de Chine, mais un jeune homme de Hesse qui vit encore chez ses parents “ qui a réussi à faire “un maximum de bruit” avec “des moyens simples”, écrit le journal de Munich.
Die Tageszeitung aussi se prend au jeu du sobriquet en titrant sur “l’espion de la chambre d’enfants”. Le quotidien ajoute d’ailleurs que “la collecte de données personnelles et le piratage sont un jeu d’enfant”.
La faiblesse des mots de passe utilisés par les personnes hackées, du type “I love you” ou “123456” aurait rendu la cyberattaque possible.
De son côté, le Handelsblatt se tourne vers Berlin. Le quotidien économique estime que c’est est la preuve que le ministre allemand de l’Intérieur, qui s’est vanté de la rapidité de l’enquête, “ne comprend pas internet”. A bientôt 70 ans, il “n’est pas encore entré dans l’ère du numérique”.
“123456” mot de passe de l’année 2018
La Frankfurter Allgemeine Zeitung, tout en saluant, comme le gouvernement, l’efficacité de l’enquête de la police, estime que “l’Etat allemand doit se demander quelle est sa responsabilité dans la vulnérabilité des systèmes de ses citoyens”. Mais de la même manière, “chaque citoyen qui passe une partie de sa vie sur la toile a une responsabilité”.
Car la grande majorité des piratages ne sont pas le fruit de “cyber-sabotages subventionnés par des Etats”. Selon le journal, “le plus petit des criminels peut aller très loin avec quelques connaissances techniques”.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle qu’il ne faut pas ouvrir des liens douteux, se servir des systèmes de double authentification proposés par beaucoup de sites lorsque l’on ouvre un compte.
Pour Die Zeit, il ne faut pas céder à la panique. “A l’époque, on fouillait les poubelles pour trouver des informations, aujourd’hui ce sont de vieux posts sur Facebook, écrit le journal. Nous ne sommes pas livrés sans merci aux hackers”.
A condition, de changer son mot de passe. “123456” a été l’an dernier encore le mot de passe le plus utilisé en Allemagne. Un jeu d’enfant, en effet, pour le lieutenant de Köpenik.
Agression d’un élu d’extrême droite
L’enquête se spoursuit à Brême, dans le nord de l’Allemagne, après la violente agression lundi d’un élu du parti d’extrême droite AfD par trois personnes encapuchonnées. La piste de la motivation politique est privilégiée.
Sur les lieux du crime : Frank Magnitz a été violemment agressé ici par trois personnes encapuchonnées
“Rien ne peut justifier” cet acte estime die Tageszeitung, qui cite la constitution et le droit à la vie et à l’intégrité physique. La victime n’est “certainement pas un politique sympathique, écrit le journal de gauche. Il représente une politique antidémocratique qui mise sur le populisme et monte les gens contre les minorités”. Mais “la violence n’est pas une solution”. Il faut combattre les idées d’extrême droite politiquement “avec des arguments et de l’éloquence”.