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L’étrange rôle de Sassou Nguesso aux concertations nationales en RDC


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kabila-Sassou-Le Présidium des concertations nationales a jeté le pavé dans la marre. C’était au cours d’un face-à-face avec une frange importante de l’Opposition, le samedi dernier à Notre Dame de Fatima, dans une rencontre dite de clarification et de mobilisation tous azimuts de la classe politique et de la société civile en vue de leur participation aux concertations nationales. A l’occasion, Kengo wa Dondo a démontré, preuve à l’appui, que toutes les revendications de l’opposition en rapport avec lesdites concertations ont trouvé des réponses. Le Présidium y a réservé une suite conséquente. Il s’agit du principe de mise en place d’un Comité préparatoire paritaire, comprenant 10 délégués provenant de la Mouvance présidentielle, 10 de l’Opposition et 10 de la Société Civile ; le consensus comme mode de prise de décision lors de ces assises ; le caractère inclusif des concertations ; le principe de faire appel à l’accompagnement du Président Denis SASSOU NGUESSO du Congo/Brazzaville en cas de blocage. ‘‘Le Présidium pèsera de tout son poids, pour ne pas recourir au vote. Mais, au cas où l’on n’arriverait pas à un consensus, l’on fera appel à certaines personnalités qui nous entourent pour sortir du blocage’’. Ici, le Présidium fait certainement allusion à la médiation du Président Sassou Nguesso de la République du Congo, qu’il a rencontré la semaine dernière. Toutefois, faut-il le souligner, il va s’agir plutôt d’un ‘‘accompagnement à la carte’’, c’est-à-dire, en cas de blocage. Comme quoi, c’est Kengo et Minaku qui arbitrent et Denis Sassou accompagne les concertations nationales à la carte. Le format souhaité par une certaine opposition ne sera pas d’application.

Visiblement, les autorités congolaises qui en ont fait la demande, ont tracé les limites de ses bons offices. Pour la simple et bonne raison qu’elles auront tout donné, pour permettre à la République de consolider la cohésion, objectif ultime de ces assises. Elles ont tout donné, parce qu’elles ont répondu à tous les préalables de l’Opposition. Il a été demandé, par ailleurs, aux trois composantes de réfléchir, endéans 48 heures, pour revisiter les thématiques proposées par l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013. A la fin des concertations, a révélé le Présidium, une résolution sera adoptée, pour la mise sur pied d’un nouveau Gouvernement, après la requalification de la majorité. Un Gouvernement de large Union nationale qui mettra ensemble des membres de l’actuelle majorité, élargie à l’opposition et à la société civile. Un gouvernement qui n’est pas de transition et qui fonctionnera dans les strictes limites de la Constitution du 18 février 2006. C’est manifestement un contenu politique qui manquait, jusque-là, à ce grand rendez-vous. Qu’en sera-t-il des membres de l’actuelle équipe, surtout sa locomotive qui, jusqu’ici, s’est battue bec et ongle, pour maintenir les agrégats macro-économiques ? Mystère ! Ils sont pris à contre-pieds par le Présidium des concertations nationales. Ils, ce sont les regroupements politiques de l’Opposition, principalement l’Udps & Alliés, le MLC, l’UNC et l’UN. Ces rassemblements et partis avaient promptement réagi aux propos tenus par le Présidium des Concertations nationales au lendemain de sa toute première apparition médiatique depuis sa désignation par Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013. Lors de ce point de presse tenu le lundi 5 août dernier, le Présidium avait annoncé le début des consultations, la nomination du Secrétariat Technique et le vote du Budget des concertations nationales. Sans chercher à approcher l’organe dirigeant de ces assises pour en savoir davantage, l’Opposition n’a pas attendu des explications supplémentaires pour prendre ses distances vis-à-vis de cette grand-messe. Pour elle, du moins à la date du 5 août 2013, aucune de ses préoccupations et propositions soulevées et contenues dans ses déclarations du 1er juillet 2013 n’a été prise en compte. Plus particulièrement la demande de la mise en place préalable du comité préparatoire paritaire qui devrait rendre l’organisation et la tenue de ces assises réellement inclusives et transparentes, gage de la réconciliation et de la cohésion. Ce camp politique avait, à l’occasion, rejeté toute démarche qui ne tiendrait pas compte des préalables proposés et décliné toute participation à des concertations ‘‘préfabriquées en faveur d’un schéma maléfique déjà arrêté au détriment du bien-être du peuple congolais et au profit des intérêts partisans’’.

Des avancées Pour couper court à toute sorte de divagation, mieux pour rassurer tout le monde, l’Honorable Kengo wa Dondo a rencontré, le samedi dernier, juste après son retour de Brazzaville, une frange importante des partis de l’opposition. S’adressant à ses interlocuteurs, dans un discours musclé de mobilisation de politiques de tous bords, Léon Kengo wa Dondo a affirmé, sans équivoque, que toutes les conditionnalités de l’opposition à la participation aux concertations nationales ont été prises en compte. A commencer par la mise sur pieds d’un Comité préparatoire paritaire, regroupant les membres de la Majorité Présidentielle, de l’Opposition et de la Société Civile. Une structure pourtant non prévue par l’Ordonnance du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales. Celle-ci, a indiqué le Présidium, aura, entre autres, missions de revisiter les cinq thématiques contenues dans l’Ordonnance présidentielle du 26 juin dernier et si possible, de les modifier, en y ajoutant ou encore en les reformulant autrement. Un délai de 48 heures a été requis. La dite Commission se chargera, par ailleurs, d’élaborer un programme gouvernemental minimum, lequel sera appliqué par un nouveau Gouvernement qui sortira de ces assises. Un Exécutif, faut-il préciser, qui n’est pas de transition et qui va fonctionner dans les limites de la Constitution du 18 février 2006. Une autre conditionnalité de l’Opposition prise en compte, c’est le mode de prise de décision qui, a fait savoir Léon Kengo, sera consensuel. Ici, Léon Kengo rassure : ‘‘le Présidium pèsera de tout son poids, pour ne pas recourir au vote. Mais, ‘‘au cas où on n’arriverait pas à un consensus, on fera appel à certaines personnalités qui nous entourent pour sortir du blocage’’. Par cette phrase, le Présidium fait certainement allusion à la médiation du Président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, qu’il a rencontré la semaine dernière. Il convient de noter cette précision de taille : il va s’agir tout simplement d’un ‘‘accompagnement à la carte’’, c’est-à-dire, en cas de blocage. Comme quoi, c’est Kengo et Minaku qui arbitrent et Denis Sassou accompagne les concertations nationales. Le format souhaité par une certaine opposition ne sera pas d’application. Visiblement, les autorités congolaises qui en ont fait la demande, ont tracé les limites de ces bons offices. Pour la simple et bonne raison qu’elles auront tout donné pour permettre à la République de consolider sa cohésion, objectif ultime de ces assises. Tout donné, parce qu’elles ont répondu à tous les préalables de l’Opposition. Reconfiguration de l’espace politique Des analystes les plus avisés sont d’avis que l’on s’achemine vers une reconfiguration de l’espace politique congolais. Déjà, le MPCR de Jean-Claude Vuemba met en garde ‘‘le Pouvoir MP contre toute tentative de débauchage de certains Leaders de l’Opposition en vue de la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale en gestation par les Kabilistes avec inclusion des rebelles du M23 basés à Kampala, Capitale de l’Ouganda’’.

Bien avant la séance de clarification du Présidium, nombre d’opposants avaient marqué leur accord de principe quant à leur participation sans condition aux concertations nationales. Ceux-ci y vont sans autre forme de procès. Ils auront, en face d’eux, les radicaux, les extrémistes, qui se disent non concernés, nonobstant tous les efforts fournis par le Présidium. De là, il va inévitablement sortir un autre groupe, assurément centriste, qui ne sera ni à gauche, ni à droite. Les déçus de la majorité et même ceux des opposants qui ne se seraient pas retrouvés dans la redistribution des cartes vont certains tourner le dos à ce qui se passe. Il en sera de même pour la société civile. Une certaine cohésion sera certes bâtie. Mais, la bipolarité, mieux la pluralité d’opinions va demeurer. Qu’à cela ne tienne, le Présidium qui a entamé les consultations le week-end dernier avec la société civile, ne va attendre davantage. Le train est parti, il faudra le rejoindre ou carrément reste à la gare et attendre une autre fois, qui ne viendra peut être pas. ‘’Le timing fixé ne souffrira d’aucune excuse, a martelé Kengo.

Direct.cd

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