Où Diego Maradona a-t-il mis les pieds ? La sulfureuse icône du foot, après s’être fait remarquer lors du dernier Mondial russe par ses excentricités en tribune (il a dansé, fait la sieste, un malaise et s’est permis un doigt d’honneur…) lors des matchs de l’Argentine, a décidé de renouer en septembre avec sa carrière d’entraîneur, à 57 ans. L’ex-numéro 10 de l’Albiceleste a débarqué dans l’Etat de Sinaloa, dans le nord-ouest du Mexique, pour entraîner Los Dorados (« les dorés »), un club de seconde division.
Et l’arrivée du fantasque Argentin, connu pour ses excès, dans le berceau du narcotrafic mexicain n’est pas passée inaperçue. Elle a réveillé la légende noire de son nouvel employeur, le milliardaire Jorge Hank Rhon, soupçonné de liens avec le crime organisé.
« Diego veut juste être sur le terrain »
« Je suis guéri depuis quinze ans », martèle aujourd’hui Maradona, qui a longtemps lutté contre sa dépendance à la cocaïne. Cette précision s’impose à Culiacan, capitale de l’Etat de Sinaloa, territoire du puissant cartel du même nom. Cette région stratégique de la production et du trafic de drogue est devenue le théâtre d’une guerre de succession sanguinaire depuis que l’ancien chef du cartel de Sinaloa, Joaquin « El Chapo » Guzman, a été extradé aux Etats-Unis.
Celui que les Argentins ont surnommé jadis « El Pibe de oro » (le gosse en or) fait le délice des réseaux sociaux. Certains internautes n’ont pas hésité à rebaptiser le club « Los Drogados » (les drogués). Son recruteur, Jorge Alberto Hank Inzunza, un des fils de Jorge Hank Rhon, a pris sa défense dans la presse : « Diego veut juste être sur le terrain. » Mais ce rejeton trentenaire peine à se démarquer du passé sulfureux de son père, fondateur du conglomérat Grupo Caliente, propriétaire de Los Dorados et du club de première division Los Xolos de Tijuana.
Paris sportifs, casinos, hôtels 5-étoiles… Jorge Hank Rhon est à la tête d’une très grosse…