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L’instabilité des prix relance la spéculation sur le marché des biens de consommation


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Par Olivier Kaforo (Le Potentiel)

Depuis quelque temps, la population congolaise assiste impuissant à une instabilité des prix sur le marché des biens de consommation. Cette situation vient, une fois de plus, relancer la problématique de la spéculation. A -Kinshasa par exemple, il devient pratiquement difficile pour les consommateurs, qui font face au moins tous les trois jours, à une valse d’étiquettes dans différents magasins, boutiques et autres étalages où ils ont l’habitude de s’approvisionner.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le pouvoir d’achat des populations, lui, reste invariable. Les populations kinoises ne cessent alors de s’interroger sur leur lendemain.

Surtout les biens de grande consommation, connaissent une augmentation des prix de façon régulière. Même les articles agricoles localement produits ne sont pas épargnés.

Une tomate qui se vendait à 200 Fc il y a quelques jours, se vend aujourd’hui à 500 voire 600 Fc. Il se dégage ainsi, une augmentation de prix de plus de 150%. Interrogés à ce sujet, les vendeurs justifient cette augmentation de prix par la rareté de ce produit sur le marché.

Certaines sources renseignent que dans des zones productrices, l’on se préoccupe encore de la semence. La récolte, elle, est annoncée pour le mois de mai.

L’offre étant inférieure à la demande, il devient ainsi impossible de ravitailler correctement le marché kinois.

Les prix des vivres frais, eux, ne sont pas en reste. Un kilo de chinchards qui coûtait 2.600 Fc il y a quelques jours, coûte actuellement 3.000 Fc. Pour se procurer un poulet de 1400 grammes, les ménagères sont obligées de débourser 6.500 Fc au lieu de 5.500 Fc il y a une semaine.

Un bidon d’huile végétale de cinq litres coûte 14.000 Fc. La même quantité a coûté moins la semaine passée. Un carton de cuisses de poulet (10kg) qui coûtait 19.000 Fc au marché central de Kinshasa revient maintenant à 21.500 Fc.

Un carton de poulet, lui, coûte 63.000 Fc au même marché. Pour se procurer un sac de riz de 25 kilo, les consommateurs doivent débourser 20.000 à 22.785 Fc. Alors que la semaine passée, la même quantité a coûté moins. Ce qui suscite trop d’inquiétudes dans le chef de la population locale.

INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE

De 6.300 Fc il y a quelques jours, un sachet de 5 kg de sucre de canne passe à 7.800 Fc. Pour un sac de sel de cuisine de 20 kg, il faut débourser 6.500 Fc au lieu de 6.100 Fc la semaine dernière.

Un filet d’ails qui se vendait, il y a quelques semaines, à 31.000 Fc, se négocie aujourd’hui à 35.000 Fc. « Bien que les ails soient importés de la Chine, leur prix est rarement revu à la hausse, contrairement à d’autres produits de première nécessité en provenance de

Avec cette hausse de prix, les populations kinoises estiment que la vie à Kinshasa devient de plus en plus intenable. « Le ministère de l’Economie nationale a, dans ses prérogatives, l’obligation de veiller sur la structuration des prix sur le marché. Il doit, par conséquent, fixer l’opinion sur tout ce qui se passe dans ce secteur », a confié un Kinois sous le sceau de l’anonymat.

Du côté du ministère provincial de l’Economie, toutes les tentatives d’avoir sa version des faits sont restées vaines.

Il faut noter que l’instabilité constatée sur le marché est consécutive à la variation du taux de change qui, lui, ne fait que s’emballer. Une situation qui met les opérateurs économiques en difficulté. Certains d’entre eux soutiennent que si cela perdure, il deviendra difficile pour les opérateurs économiques de garder les prix des biens de consommation intacts.

Le dollar américain qui se changeait à 920 Fc il y a trois jours à Kinshasa par exemple, se négocie aujourd’hui à 934 Fc à la vente. A l’achat, il faut disposer de 940 Fc pour acquérir un dollar américain. Quant à la monnaie européenne, elle se négocie, au taux parallèle, à 142 dollars pour 100 euros.

Le Franc CFA, lui, s’échange à 19.000 Fc pour un billet de 1000 Francs CFA. Si l’on n’y prend garde, le cadre macroéconomique risque d’atteindre un niveau encore plus bas que celui où il se situe à ce jour.

Les changeurs de monnaies du marché de change parallèle évoquent pour cause, la loi de l’offre et de la demande. Ils estiment qu’il s’observe, depuis quelques jours, une rareté de billets de Francs congolais sur le marché de change ; ce qui, par conséquent, ne peut que laisser la place aux spéculations sur le marché de change. «

Nous ne sommes qu’au début du mois, une période pendant laquelle les billets de banque sont encore gardés au niveau de différentes trésoreries. Ce qui fait que ces billets deviennent rare sur le marché de change », a confié un changeur sous le sceau de l’anonymat.