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Par Freddy Mulongo,
A chaque fois que «Big Loulou» comme le surnomment ses compatriotes Belges, pointe son nez dans les élections d’un pays africain, les populations sont flouées et les dynasties se mettent en place: les fils remplacent les pères par les élections interposées. Louis Michel, ancien Commissaire européen, aujourd’hui simple député européen au Parlement de Strasbourg, est un homme avec ses réseaux douteux des coups électoraux en Afrique. En République Démocratique du Congo, les élections présidentielles de 2006 ont un nom: Louis Michel. Les Togolais viennent d’expérimenter la même chose que les Congolais, avec les élections qui consacrent Faure Eyadema, le Togo est sous la botte des Eyadéma. Pour paraphraser les saintes écritures, on peut dire que Faure Gnassingbé a fait ce qu’il voyait faire son père, Gnassingbé Eyadéma. Aidé par Louis Michel et ses machines ZETES, Faure est entrain de suivre le chemin tracé par son général de père.
Louis Michel, le faiseur de présidents africains “Fils de”.
Togo: le combat continue, malgré la répression des forces de l’ordre, l’opposition n’abdique pas.
Au Togo, l’idée de procéder à l’enregistrement des électeurs à la manière de la République Démocratique du Congo a été préconisée par Louis Michel. La parade est simple pour ce fabriquant de présidents africains, son boulot maintenir en place “les Fils de”
La méthode d’enregistrement des électeurs Togolais qui semblait fiable à première vue comportait plusieurs risques dès lors que les différents acteurs n’avaient aucune maîtrise sur la collecte des données enregistrées et que la société ZETES qui fournit le logiciel en a la seule maîtrise, comme ce fut le cas en République Démocratique du Congo.
Aujourd’hui les empreintes digitales de tous les Congolais des élections Louis Michel 2006 y compris des Togolais sont détenues par ZETES, qui peut les utiliser comme bon lui semble, en les vendant ou en les utilisant pour d’autres causes et raisons électorales, sans que personne ne s’y oppose.
En outre, ZETES qui a remporté le marché d’enregistrement des électeurs en République Démocratique du Congo et au Togo, est une société belge, pays dont est originaire Louis Michel qui est un grand soutien de Kabila et de Faure Gnassingbé.
Après le scrutin du 4 mars 2010 au Togo qui a débouché sur la réélection de Faure Gnassingbé, président sortant, des partisans de l’opposition se sont rassemblés pour protester contre une procédure électorale jugée illégale. Le leader de l’opposition enchaîne les appels à la contestation tandis que l’Union Européenne pointe le manque de transparence de l’élection.
Le bras de fer se poursuit entre les forces de l’ordre et les manifestants togolais. Suite aux élections contestées du 4 mars 2010, l’Union des forces du changement (UFC) de Jean-Pierre Fabre ainsi que quelques formations de l’opposition avaient appelé la population à protester contre la réélection du président sortant, Faure Gnassingbé.
Alors qu’une centaine de personnes se sont rassemblées à travers les rues de Lomé, la capitale du Togo, les forces de l’ordre, mobilisées pour l’occasion, ont aussitôt réprimé la contestation.
Depuis les résultats de l’élection présidentielle et des mouvements de protestation qu’ils suscitent, le pouvoir en place a interdit toute manifestation dans les rues de la capitale.
Par ailleurs, onze personnes ont été interpellées et une partie du matériel informatique a été saisie dans un des bureaux de l’UFC. «Les forces de l’ordre ont attaqué notre centre de traitement informatique pour prendre nos données, puisque nous avions dit que nous allions communiquer, dans les 24 ou 48 heures, les preuves de fraudes dont nous disposions», a déclaré le secrétaire national à la communication de l’UFC, Eric Dupuy.
«Ils ont saisi les ordinateurs, les fichiers, les procès verbaux. Ils veulent ainsi nous empêcher de prouver que la victoire de Faure Gnassingbé est bâtie sur des fraudes», a-t-il ajouté.
«Je ne baisserai pas les bras»
Lors des élections présidentielles, le président sortant Faure Gnassingbé aurait reçu 60,9% des voix. Un résultat aussitôt réfuté par l’opposition qui dénonçait, dimanche «une procédure illégale». Il a fallu deux jours d’évaluation à la commission électorale pour annoncer le résultat des votes.
Deux jours durant lesquels le comptage des voix aurait été biaisé au moyen de «bourrage d’urnes» et de «faux bulletins» selon Jean-Pierre Fabre.
«Je conteste absolument les chiffres publiés car la procédure utilisée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est illégale», avait déclaré le candidat à la presse.
Révolté et pugnace, il est descendu quelques jours plus tard dans la rue, en compagnie de 200 à 300 partisans, dans une ambiance surchauffée. Résolu à ne pas se laisser faire, le leader de l’opposition avait alors averti le gouvernement de sa détermination: «Nous allons multiplier les manifestations.
Je n’ai jamais eu l’idée de faire de la violence mais si on me vole je ne baisserai pas les bras».
Toutefois la fermeté du candidat déchu s’est immédiatement heurtée à la répression des forces de l’ordre. A mesure des coups de matraque et de grenades lacrymogènes et, le cortège des sympathisants de Jean-Pierre Fabre s’est très vite dispersé.
L’Europe appelle au calme
De son côté, la diplomatie française a appelé au calme, invitant toutes les parties à régler leurs différends «dans le cadre des procédures légales». Insistant sur le caractère «provisoire» du vote, le Quai d’Orsay, par l’intermédiaire de son porte-parole, s’est refusé à légitimer la victoire de Faure Gnassingbé.
L’Union Européenne (UE), qui a financé le scrutin, regrette quant à elle «des mesures insuffisantes de transparence». Dans un rapport préliminaire publié le 6 mars au nom des 130 observateurs européens, l’UE note «la mobilisation des fonctionnaires» en faveur de Faure Gnassingbé et témoigne notamment d’une «distribution de riz à des prix trois à quatre fois inférieurs au prix du marché» par des militants du parti du président sortant.
Le Togo semble donc être une nouvelle fois en proie à une sérieuse vague de violence. Cinq ans après des élections truquées, marquées par 500 morts, à l’issue desquelles le fils du général Gnassingbé Eyadéma, Faure Gnassingbé, avait été intronisé. Déjà.
Petit pays d’Afrique Occidentale, à peine plus grand que la Suisse, issu de l’ex-colonie allemande partagée par la France et l’Angleterre, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, le Togo est dirigé, depuis 1967, par Etienne Gnassingbé Eyadéma. Cet ancien sergent-chef de l’armée coloniale française a succédé au second président de l’Etat post-colonial, Nicolas Grunitzki, qui a lui-même pris la suite de Olympio Sylvanus, assassiné en 1963.
Pendant 38 ans, Eyadéma a dirigé le Togo de façon autocratique en faisant appel au monopartisme, puis au multipartisme, arraché presque partout en Afrique dans les années 1990. La nature dictatoriale de son régime lui a valu des sanctions de la part de l’Union Européenne, pourtant assez tolérante en matière de violation des droits humains.
L’autocrate Eyadéma était en fait la partie visible d’une oligarchie sous hégémonie militaro-éthnique, incubée au sein de l’appareil d’Etat, qui avait su progressivement réinvestir ses ressources dans le secteur privé, tout en restant jalouse du contrôle de l’appareil d’Etat.
Ainsi, si le Togo s’était ouvert aux zones franches, depuis 1989, Eyadéma en avait confié la direction à l’un de ses fils, Faure Gnassingbé, chargé de la gestion du patrimoine familial et ministre de l’industrie. Ceci explique l’organisation de la succession comme dans une véritable monarchie.