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-La ville de Mbuji-Mayi, riche en diamant, court le risque de disparaître un jour de la carte de la RD Congo. Et pour cause, la destruction de son sol est orchestrée par les jeunes creuseurs artisanaux du diamant. Ils creusent partout, même dans les parcelles habitées.
Cette ville riche en diamant est devenue aussi riche en ravins. De son côté, le gouvernement semble ne se limiter qu’à constater les dégâts. Certes, des mesures sont prises d’habitude pour empêcher le phénomène, malheureusement elles restent souvent lettres mortes par manque de suivi.
Parfois, certaines autorités elles-mêmes incitent les jeunes à creuser pour qu’ils se partagent les pierres précieuses. En contrepartie les autorités leur garantissent protection et impunité.
Difficile de se promener la nuit dans certains quartiers de Mbuji-Mayi
Des quartiers et communes tels que Mbinza, Kanshi, Bakwacimuna et Bipemba ne sont aujourd’hui qu’un vaste champ de cratères et de galeries souterraines avec lesquels cohabitent la population. On creuse et on abandonne les trous ouverts, dont certains sont profonds de 40 mètres. Combien d’enfants et même d’adultes n’y sont pas tombés par mégarde et en sont décédés !
Ces trous béants que la pluie transforme en érosion constituent une des causes de mortalité à Mbuji-Mayi. Difficile de survivre après une chute dans un puits de 30 à 40 mètres. Plus grave, les puits de ce genre logent des serpents. Certaines galeries souterraines servent aussi de repères aux bandits armés.
Le chômage des jeunes est à la base du phénomène
Dans une ville de Mbuji-Mayi où le chômage est la règle, et l’emploi l’exception, les jeunes n’ont d’autre choix que de s’adonner à l’exploitation artisanale et clandestine du diamant. Certes les carrières minières existent mais à distance. Ici on creuse même dans sa chambre à coucher. Quand la police arrive, il n’y a qu’à négocier, lui remplir les poches, et elle fermera les yeux et vous laissera tranquille. Avec une telle destruction de l’environnement, il y a fort à craindre que Mbuji-Mayi disparaisse dans 20, 30 ans. Pour arrêter ce phénomène, le gouvernement a intérêt à donner de l’emploi aux jeunes, et surtout à pousser ces derniers à aller à l’école.
Solange Mulanga
Waza
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