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-Je m’interroge et j’interroge….
J’étais jeune à l’époque. Même trop jeune pour être parmi eux et avec eux. Et à ce propos, l’un d’eux me dira, à l’Union Sacrée, je cite : « vous faites de grandes choses et vous n’avez même pas l’âge de mon fils ainé ». En fait, il mon collègue et même plus tard un de mes grands amis dans le milieu politique. Et aujourd’hui, le temps de parler vrai et sans tabou a plus que sonné.
Dans nos échanges sur Facebook, un ami m’écrit « C’est pourquoi nous pensons que l’heure est venue pour que la refondation de la RDC commence sur une base solide ». Je me dis que l’on ne saura parler de la « refondation » de la RD-Congo que si seulement si on se mettait, pour ceux et celles qui se posaient ce type de question, à répondre à de « bonnes » questions. En effet, le problème ne se situe jamais au niveau de réponse que l’on donne aux questions que l’on se pose mais je dirais plutôt à la nature de ce questionnement.
J’entends des gens , et ce libre à eux et ce selon ce qu’ils comprennent de ce qui se nous arrive à nous comme peuple, à nous comme entité collective, se demander quel type d’alternance au pouvoir actuel de Kinshasa, à ce type de pouvoir que j’ai l’habitude de nommer « pouvoir-os ». À dire vrai, je ne me retrouve pas dans ce type de questionnement.
D’autres nous parlent de participation aux élections, de CENI. D’autres encore du dialogue sous couvert des accords d’Addis-Abeba c’est-à-dire à l’initiative arrachée aux congolais et pour répondre aux intérêts de ceux qui ont mis la RD-Congo sous tutelle et qui la dirige depuis des siècles. Et ces gens-là, ceux qui le disent, sont docteurs et diplômés de l’école du type occidental. On sait les comprendre. Je commence par affirmer que je ne m’oppose pas au dialogue, mais plutôt à ce type de dialogue. Ma raison est simple. Elle tient au fait que ceux avec lesquels ils sont supposés de « dialoguer », les partisans du dialogue sous-entend, n’ont pas qualité de représenter le pouvoir, c’est-à-dire ceux au nom de qui ils l’exercent. En revanche, moi j’affirme et je revendique même que s’il faille un jour dialoguer, des congolais qui, parlant au nom d’un « Nous » congolais, devraient s’asseoir autour d’une même table, et ce comme à l’époque de la table ronde, mais cette fois-ci avec l’occident dans son ensemble. Et j’aurais aimé dit, désolé pour cela, avec « l’homme » qui se dit « Blanc ». Mais avant tout, ce type de rencontre requiert le renversement ou l’établissement d’un rapport de force entre nous et les autres. C’est pour que ce dialogue, avec ceux qui se prennent pour des « maîtres », ne soit jamais un fait du prince. Bien sûr que ce rapport de force est possible. La politique demeure l’art du possible, de transformer l’impossible au possible. C’est ce que je crois et je me fonde sur l’histoire. Le rapport de forces n’est possible, il ne pourrait naitre que si délibérément et volontairement un « Nous » congolais se montrait assez courageux et parvenait à poser un acte d’homme et qui arrache la rencontre. Et cette dernière ne saurait être que politique ou elle n’aura jamais lieu.
Voilà ce qui m’amène à parler de ce qui se passe quand Mobutu tombe malade, quand la classe politique congolaise, quand des congolais de la RD-Congo, des filles et des fils du pays, à même d’agir, en situation d’actes de pouvoir et de masse, apprennent que Mobutu est mourant. En fait, et si je comprends bien, au-delà de l’initiative amorcée par l’élite tutsi du Rwanda pour son contrôle de la RD-Congo, Mobutu quitte le pouvoir parce qu’il tombe malade. Sinon, l’homme serait toujours là et ce compte-tenu de ses amitiés qui l’abandonnent aussi à cause de sa maladie. Car aucune autre ne le justifie quand je vois et vis ce qui se passe aujourd’hui en RD-Congo. Mobutu fut leur créature, leur homme et qui les a mieux servi et pouvait encore et toujours les servir. C’est sous réserve que je vais devoir faire la déclaration suivante, entendu de mes fréquentations politiques dans un pays africain, où j’apprendrais que l’état d’aggravation de la santé de Mobutu était accéléré une fois que l’Occident apprend de sa maladie. Le vide de pouvoir comme raison dans ce monde ne justifie aucune attente, aucune patience. Mais comme je n’ai pas assez d’éléments, je ne saurais le justifier. Et pourtant des noms me furent également cités. Nous étions dans une chambre à l’hôtel Sheraton à Bruxelles avec mon interlocuteur d’Afrique lors de son passage en Europe.
Ma préoccupation est celle de savoir ce que font des congolais, des filles et des fils de la RD-Congo quand ils apprennent que le vieux maréchal est mourant. Tous les noms que l’on peut citer, de l’opposition au pouvoir-os, de ses proches conseillers, de ses propres enfants, tout le monde savait que c’était fini. Bien sûr que comparaison n’est jamais raison, au Togo, les enfants d’Eyadema, son clan, son parti politique et la France comme pouvoir tutélaire se mettent tous d’accord de conserver le pouvoir, mais entre les mains du clan. Il en fut de même du clan Bongo au Gabon. C’est peut-être la méthode française d’opérer et qui n’est pas à comparer au cynisme anglo-saxon partout où il a exécuté. Tout détruire en vue d’asseoir le chaos et faciliter la gestion de la proie dans sa situation d’instabilité institutionnalisée. Alors, ceux du Congo, de la RD-Congo, ne le savaient-ils pas, les nôtres ? C’est ma toute petite et première question ?
Que font les mobutistes, que font les Ngbandi, et je ne les accuse pas d’être Ngbandi, car ce sont mes propres frères, mais la réalité de ce moment voulait que le pouvoir –os se gérait entre leurs mains ? Que font ceux de la région de l’équateur, car Mobutu les a formés, et je les salue pour cela. N’est-ce pas qu’ils étaient là au pouvoir-os et qu’ils vivaient de sa fin ? Mais pourquoi tous ces gens, mes propres frères congolais, aimés ou pas, ne se mirent jamais d’accord, et ce en mettant tout de côté, notamment leur division interne, leur égoïsme personnel, pour ne fut-ce que se désigner un successeur et conserver par la suite le pouvoir entre congolais, même si nous devrions nous affronter demain entre nous et ce en lieu et place de la domination du mercenariat rwandais i en RD-Congo aujourd’hui ? C’est plus qu’une humiliation….
Kengo savait que Mobutu était mourant. Likulia, Eluki, Nzimbi, Mayele, Baramoto, Honoré Ngbanda, Vunduawe tepe mako, le vieux Edo Mokolo wa pombo, tous, formés et aguerris me semble-t-il, savaient que Mobutu était mourant. L’un d’eux, dont je tais le nom, me répondra à Bruxelles quand je lui posais cette question, je cite « Mobutu fut notre parrain à tous. Et en politique, on ne poignarde pas du dos un parrain ». C’est le principe du fonctionnement même de la maffia. Je connais ce principe. Mais j’insiste le parrain était mourant. Il était condamné et c’était déjà fini pour lui. Moi je dis qu’il existait une possibilité de stopper l’invasion et l’infiltration Tutsi qui s’annonçait sauf si personne d’entre eux n’a jamais et en réalité chercher à prendre le pouvoir ou ne s’y préparait. Dans ce cas, je dis que c’est une trahison, un manquement grave et qui nécessite des explications orageuses. Je ne condamne rien mais je veux saisir.
Et il en est de même dans l’opposition. Le Vieux Etienne Tshisekedi en position de commandement de masse, de force populaire, le savait lui aussi que Mobutu était fini, que Mobutu mourrait, que celui qu’il combattait mourait, emporté par sa maladie et non par une défaite politique. J’apprécie quand même son geste dans le contexte du pouvoir en Afrique et en tant que humain et congolais. Tshisekedi se rend à Nice non seulement pour voir un ami, un vieil ami, mais je pense pour aussi s’assurer que réellement c’était fini de lui. Et que fait-il, que fait l’UDPS quand ils apprennent eux-aussi que Mobutu est finissant ? Je demande ce que fait Tshisekedi ? Le peuple veut le savoir ? Surtout que l’on me dise pas qu’il n’avait rien affaire alors que l’homme l’a combattu, c’est-à-dire qu’il se disait après lui, c’est moi. Il se battait aussi pour conquérir le pouvoir. Même si cela ne ressemblait pas au type de pouvoir qu’il aurait toujours voulu. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois. N’avait-il pas cherché à être le premier ministre de ce type de pouvoir qui n’aurait pas été de sa nature. Contrôlé de l’extérieur et ce par les mêmes maîtres. C’est ce qui me parait un peu contradictoire. Je m’interroge s’il ne craignait pas de sacrifier la masse, de l’exposer à la mort alors que la masse des fois elle participe de la conquête du pouvoir pour des initiés.
Likulia fut instrumentalisé par une élite française qui ne pouvait rien faire face aux anglo-saxons décidés à reprendre le contrôle de la RD-Congo. Mayele fut à son tour un instrument entre les mains de l’élite anglo-saxonne qui le sacrifie une fois qu’il avait servi. Donna est mort, presque pour rien, je dirais même naïvement alors que la conjugaison de Mayele au niveau de l’armée et de Tshisekedi avec la masse dans la situation de l’époque aurait constitué une base de référence et de discussion avec l’élite anglo-saxonne, avec les Clinton et autre Blair….Je ne reproche rien à Clinton, rien à Blair et aux anglo-saxons aussi longtemps qu’ils sont prédateurs de nature.
C’est aujourd’hui plus infect que les mêmes congolais fassent des tours de l’Europe et de l’Occident, alors qu’ils devraient les faire avant et pendant la maladie de Mobutu si seulement si c’est de cela qu’ils envisageaient depuis toujours et ce comme action. Je pose des questions car nous sommes à un tournant décisif qui doit décider du retour de la terre Congo entre les mains de ses filles et fils. Alors, je crains que l’on ne reproduise ce qui a été fait jusque-là pour ne donner aucun résultat. Le soulèvement populaire que j’entends n’est jamais spontané et naturel. J’invite à tout inventer, même le « nous » congolais avant toute reconquête. J’entends parler de tout sauf de tout cela.
Nous allons arracher ce pays par notre sang. Désolé mais c’est de la dure réalité sauf si certaine le craignaient. Moi je dis que le reste est mensonge. Je ne m’y mêle pas et que plus personne ne m’aura à ce jeu. J’invite la jeunesse congolaise, et sur qui je fais reposer le poids de l’histoire, d’afficher son identité et de s’affirmer sur le terrain. L’histoire du Congo, du Congo –Kinshasa s’écrira avec elle et non sans elle.
Talleyrand m’inspire quand dans son bréviaire, je lis ce qui suit : « Quand tout est perdu, c’est l’heure des grandes âmes »
Likambo ya mabele Likambo ya makila
Mufoncol Tshiyoyo
Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
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004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo